« C’est toute la chaîne alimentaire qui est concernée et qui doit devenir plus durable. Tant le monde agricole que les consommatrices et consommateurs en sortiront gagnant-e-s », plaide Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD. Les VERT-E-S s’engagent pour davantage de durabilité dans la PA22+, aux côtés de nombreuses organisations du monde agricole et des consommatrices et consommateurs. La protection de l’environnement et du climat ainsi qu’un approvisionnement sûr en aliments sains vont de pair. La sécurité alimentaire dépend aussi de la capacité d’un pays à préserver la qualité naturelle de ses sols et de sa biodiversité. C’est ce que soulève également le rapport du Conseil fédéral sur l’orientation future de la politique agricole « Les VERT-E-S s’engagent dans la PA22+ pour la protection du climat, pour un développement des circuits courts et pour des standards de durabilité plus exigeants dans le domaine des importations », poursuit Sophie Michaud Gigon.

Les adaptations législatives nécessaires doivent être effectuées dès maintenant. Dans ce but, les VERT-E-S proposent, dans cette réforme, d’avancer sur les axes suivants en intégrant:  

  • Une promotion plus efficace des circuits courts auprès de la population et une facilitation des projets de vente directe pour les exploitations agricoles. Ce marché doit croître et obliger la grande distribution à revoir certaines marges en faveur des agriculteurs et agricultrices. 
  • La moitié des aliments consommés en Suisse sont produits à l’étranger. Afin d’avoir une influence sur les conditions de production des denrées alimentaires importées, les droits de douane pour les produits agricoles doivent être liés à des critères de durabilité. Grâce à ce levier, on pourra augmenter l’offre d’aliments sains et produits de manière durable. Une chance pour les consommatrices et consommateurs, mais aussi pour le monde agricole qui serait sur un pied d’égalité, moins mis sous pression par des produits importés aux standards plus bas.
  • La politique agricole doit contenir des mesures visant à adapter l’agriculture au changement climatique et à réduire ses émissions de CO2. Les exploitations particulièrement respectueuses du climat doivent bénéficier d’une subvention spéciale.
  • Les paiements directs doivent profiter au monde agricole et non aux assureurs. C’est pourquoi les VERT-E-S demandent de renoncer à l’introduction de subventions pour les assurances-récolte.

Les VERT-E-S rejetteront clairement l’assouplissement des règles d’autorisation de nouveaux produits phytosanitaires : la proposition faite par la commission de l’économie supprimerait de facto la possibilité de réaliser une étude d’impact de ces nouveaux produits sur l’environnement.