Les premiers à souffrir de la crise énergétique actuelle sont les ménages de condition économique modeste. Pour les VERT-E-S, c’est donc eux qui doivent être la priorité. Afin de les soulager, il faut créer une allocation énergétique temporaire. En outre, l’augmentation exceptionnelle des frais de chauffage doit être atténuée grâce aux prestations complémentaires. Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale (VD), défend ce point de vue : « Le principe de l’arrosoir promu par l’UDC ne bénéficie pas aux personnes qui en ont le plus besoin. Les VERT-E-S s’engagent au contraire pour des aides directes. Le Conseil fédéral ne peut ignorer qu’une partie de la population suisse n’arrive plus à payer ses factures. »

Mais la hausse des prix menace également fortement les entreprises qui ont choisi le marché libre. «Nous devons maintenant tendre la main à ces entreprises pour qu’elles puissent recevoir rapidement et sans complications l’aide nécessaire. Sinon, nous mettons en danger d’innombrables emplois », avance la conseillère aux États Lisa Mazzone (GE).  Les VERT-E-S s’engagent pour que les entreprises puissent bénéficier de prêts remboursables, semblables aux crédits-Covid, ainsi que d’indemnités de chômage partiel afin qu’elles puissent préserver leurs liquidités. Ces entreprises doivent également pouvoir revenir dans l’approvisionnement de base, pour autant qu’elles s’engagent à contribuer à la transition énergétique en couvrant à l’avenir une part de leurs besoins en énergie par leurs propres sources d’énergies renouvelables ou en achetant du courant 100% renouvelable. Elles doivent en outre s’engager à rester pour une période déterminée dans l’approvisionnement de base.

Le financement de ces mesures de soutien doit être facilité par l’introduction d’un impôt sur les bénéfices de guerre. Les VERT-E-S défendront ce principe au travers d’une initiative parlementaire déposée par Balthasar Glättli.

Lors de cette session extraordinaire consacrée au pouvoir d’achat et à la sécurité de l’approvisionnement, les VERT-E-S s’engageront également pour que le problème de la flambée des prix soit attaqué à la racine : notre dépendance aux énergies fossiles, qui est la cause principale du renchérissement, doit enfin être réduite par un développement rapide des énergies renouvelables. Les VERT-E-S ont déjà présenté leurs propositions à ce sujet en début d’année. La présidente du groupe parlementaire, Aline Trede, dit à ce sujet : «Ce qui saute aujourd’hui aux yeux, c’est que notre dépendance aux énergies fossiles est aussi fatale à l’économie. Lors de cette session extraordinaire, les VERT-E-S appellent les partis bourgeois à enfin tendre la main au développement des énergies renouvelables, et à des mesures pertinentes pour soulager les ménages et les entreprises.»