Les VERT-E-S refusent de supprimer le supplément de sécurité pour déterminer les coûts de désaffectation et de gestion des déchets. Pour eux, ce supplément général de 30%, qui n’a été instauré qu’en 2015, devrait être plutôt revu à la hausse. C’est ce qu’il ressort des travaux de démantèlement menés en Allemagne : la désaffectation des centrales nucléaires coûte beaucoup plus cher que prévu. De plus, une analyse d’Oxford Global Projects, spécialisé dans l’évolution des coûts de mégaprojets, recommande une marge de sécurité de plus de 200% pour tenir compte de l’augmentation des coûts des seuls dépôts en couches géologiques profondes.

Ces deux exemples montrent qu’en matière de calcul de coûts – qui surviendront parfois dans un avenir fort lointain – il s’agit de faire preuve de prudence. Faute de quoi, on risque de manquer d’argent pour désaffecter et gérer les déchets radioactifs, ce qui obligera la Confédération à intervenir, faisant fi du principe du pollueur-payeur. Conséquence : on répercute les coûts d’un courant nucléaire trop bon marché sur la collectivité et les générations futures.

Réponse complète à la consultation – en allemand (PDF)