Un tiers des espèces animales et végétales sont menacées ou ont déjà disparu. La moitié des milieux naturels sont sous pression. La biodiversité reste le parent pauvre de la politique fédérale : malgré un engagement total des VERT-E-S, toutes les mesures de préservation proposées jusqu’ici ont été balayées. Les garde-fous contenus dans les lois actuelles – comme la loi sur la protection de la nature et du paysage – sont supprimés les uns après les autres. Nous assistons à une volonté politique claire, menée par la majorité bourgeoise du Parlement, de biffer toutes les mesures de protection du Vivant au motif fallacieux qu’elles empêchent l’industrie et l’agriculture de prospérer. Pourtant, nous profitons toutes et tous des bienfaits d’une biodiversité préservée : une nature diversifiée garantit la pureté de l’air, l’eau potable, la pollinisation et la fertilité des sols.

La perte de biodiversité met en péril notre approvisionnement alimentaire. Le Conseil fédéral l’a d’ailleurs dit : la biodiversité joue un rôle central dans le maintien de la sécurité de l’approvisionnement à long terme, car sans elle la performance de la production agricole diminue. Dire Oui, le 22 septembre signifie donc renforcer notre sécurité alimentaire. Mais aussi soutenir les familles paysannes qui seront mieux indemnisées pour le soin qu’elles portent à la nature. Pour les VERT-E-S, la protection de la nature ne s’oppose pas à l’agriculture. C’est pourquoi nous nous engageons pour une agriculture et une industrie agro-alimentaire durables et avons adopté en août une résolution dans ce sens. L’agriculture a déjà réalisé de nombreux progrès dans la préservation de la biodiversité, mais il reste encore beaucoup à faire. L’initiative biodiversité fait un pas essentiel dans ce sens : elle permet de mener une économie agroalimentaire durable tout en protégeant le Vivant.

Céline Vara
conseillère aux États NE