Chaque personne en Suisse est soumise aux lois et aux impôts, mais l’équivalent de la Suisse romande est exclu du processus démocratique. Posséder le sésame à croix blanche dépend d’abord de la famille dans laquelle on naît. Avec une des lois les plus restrictives d’Europe, alourdie par une procédure fastidieuse et onéreuse, la Suisse restreint massivement l’accès à la naturalisation. Les liens qui unissent chaque personne au pays où elle vit sont ignorés, pour maintenir artificiellement un fort taux de personnes étrangères, dont le quotidien est émaillé d’embûches, qu’il s’agisse de trouver un logement, un emploi ou certaines assurances.

La nationalité est aussi l’unique garantie de pouvoir rester durablement en Suisse. L’épée de Damoclès des rétrogradations de permis conduit ainsi au non-recours à l’aide sociale de personnes qui y ont droit. L’initiative pour la démocratie pose un droit : celui d’obtenir la nationalité dès 5 ans d’établissement et des critères minimaux. C’est un projet nécessaire pour la Suisse moderne. Pour qu’elle se définisse telle qu’elle est : façonnée et prospère par sa diversité. Les VERT-E-S s’engagent avec conviction pour ce projet de cohésion qui nous renforce collectivement.

Lisa Mazzone
Conseillère aux États GE