De succès en succès en faveur de la protection de l’environnement, de la justice sociale et d’une société ouverte

« Les Verts signent un retour gagnant dans les cantons » (24H), « Le nouvel élan des Verts » (L’Express), « Les Verts triomphent » (arcinfo), « Carton des Verts à l’élection du Parlement valaisan » (Le Matin)… Chères Vertes, Chers Verts : tels ont été les gros titres réjouissants de ces dernières semaines.

Mais ce ne sont pas seulement des gros titres, ce sont des faits. Car, effectivement, les Verts vont de succès en succès depuis les élections nationales de 2015. Après avoir augmenté fortement nos sièges dans le canton de Neuchâtel début avril, les Verts sont le parti qui a gagné le plus de sièges en pourcent. En chiffre absolu, nous sommes même sur la deuxième place du podium au niveau parlementaire cantonal. Et nous pouvons peut-être encore améliorer notre score demain dimanche – avec les élections dans le canton de Vaud. Nous tenons les pouces à toutes les candidates et candidats et leur envoyons nos applaudissements en signe d’encouragement !

Mais ce n’est pas tout, loin s’en faut. Lors des élections aux législatifs communaux, les Verts font également partie des vainqueur e s. De plus, nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir augmenté nos sièges à l’exécutif des villes de Wil (SG), Glaris-Nord ou Langenthal (BE) et bien sûr les deux sièges de Franziska Teuscher et d’Alec von Graffenried dans la capitale fédérale. Premier maire Vert à être élu à Berne il y a une centaine de jours, Alec s’est mis à l’ouvrage avec beaucoup d’enthousiasme. Toutes nos félicitations !

Et il y a encore mieux : nous n’arrêtons pas de sabrer le champagne ! Car dimanche passé, nous avons réussi à faire également sensation dans le canton de Soleure. Grâce à l’engagement extraordinaire de toutes les Vertes et Verts – jeunes et moins jeunes, grâce également à des alliances bien réfléchies et à une candidate crédible et expérimentée, nous avons
réussi pour la première fois à faire élire une Verte au gouvernement soleurois. Cette équipe victorieuse a fait le déplacement de Frauenfeld : Felix Wettstein, le président des Verts soleurois, et Brigit Wyss, notre conseillère d’Etat fraîchement élue. Venez sur la scène que nous puissions vous féliciter chaleureusement !

On nous demande souvent, comment nous pouvons expliquer cette « déferlante verte ». Sachez qu’elle n’est pas tombée sur ciel !

Premièrement, les Verts sont aujourd’hui l’antidote aux nationalismes de droite, non démocratiques et autoritaires. Le vote sur le « Brexit », l’élection de Donald Trump comme président des Etats-Unis, l’escalade totalitaire en Turquie ont ouvert les yeux à de nombreuses personnes en Europe et en Suisse. Et ils ont montré que si nous ne défendons pas activement nos valeurs comme la démocratie, l’équilibre social, l’ouverture aux autres et les progrès en matière d’environnement, elles seront balayées par les populistes de droite de tous les pays. Personne n’en a mieux perçu les signes avant-coureurs que les femmes qui manifestent contre le sexisme et la discrimination. Or en Europe, les Verts font partie des piliers de la résistance à la montée de l’extrémisme de droite.

Et il s’agit bien de nos valeurs : la liberté, l’égalité… et – tout aussi importantes – la justice sociale et la solidarité. Ce sont ces valeurs qui sont au cœur de notre politique et qui mobilisent les gens tout autour de la planète. Même de nombreuses personnes qui ont voté Donald Trump. Car, la faiblesse de ses adversaires, c’est de n’avoir pas su proposer une réponse à la déliquescence de la société. De même, le Conseil fédéral n’a pas encore compris qu’on ne peut ouvrir le marché du travail sans protéger les employé e s. Il rejette le contre-projet Vert à l’initiative RASA. Mais nous ne reculerons pas d’un pouce et continuerons à nous engager pour des salaires décents et une bonne conciliation des vies professionnelle et familiale.

Le cœur de notre succès, c’est que notre politique reste proche des gens. Si nous réussissons à garder cette proximité, nous pourrons faire bouger beaucoup de choses. A l’instar de nos amis européens.

C’est l’Autriche qui a ouvert la marche : après un âpre duel, Alexander van der Bellen y a été élu président en décembre. De même en mars, lors des élections aux Pays-Bas, la surprise a été totale. Car ce n’est pas – comme prévu – le parti de droite populiste et islamophobe de Geert Wilders, qui a fait le grand bond en avant, mais ce sont les Verts de gauche de Jesse Klaver. Dans une situation polarisée, ce sont eux qui ont gagné le plus de sièges… sans sacrifier leurs valeurs comme la justice, l’ouverture au monde et une protection efficace de l’environnement. Cette précision est importante. Car de nombreux partis combattent le populisme de droite en l’imitant. Mais si les Verts ne se caractérisent pas par leur soif du pouvoir, ils ne sont pas non plus des girouettes. Et les succès électoraux de ces derniers mois nous donnent raison.

Nous devons également nos succès électoraux à notre politique d’alliance. Les Verts ont de tout temps été un mouvement citoyen, avec les pieds sur terre, et ils le restent. Les deux campagnes de votation de l’année dernière n’ont pas seulement marqué l’agenda politique. Elles ont aussi été l’occasion de sceller une alliance forte avec les milieux économiques progressistes et les organisations environnementales. Ce faisant, elles ont aussi permis d’éradiquer quelques préjugés tenaces sur les Verts. Collaborer avec les milieux industriels ou paysans locaux est d’ailleurs une condition sine qua non pour que la Stratégie énergétique 2050 l’emporte le 21 mai. Grâce à notre initiative « Pour une sortie programmée du nucléaire » – le meilleur résultat en votation d’une initiative rose-verte de cette décennie – les Verts ont ouvert la voie de la Stratégie énergétique 2050. Contrairement à ce que d’aucun pense, ce n’était pas un échec. Non ! 46% de OUI, c’est un succès politique indéniable.

De plus, grâce à la pression exercée par notre initiative « Pour une sortie programmée du nucléaire », la Stratégie énergétique 2050 a trouvé une majorité malgré le glissement à droite du Parlement en octobre 2015. Aujourd’hui nous menons une campagne engagée en faveur du contre-projet. Parallèlement, nous continuons à jouer un rôle décisif dans le mouvement anti-nucléaire. Nous mettons tout en œuvre pour que la plus vieille centrale au monde, Beznau 1, ne soit plus jamais rebranchée. Les premières actions de protestation auront probablement lieu en mai. Et, bien sûr, j’attends que nombre d’entre vous fassent le déplacement. En ce qui me concerne, j’ai déjà préparé ma brosse à dents et ma tente.

Mais avant de la planter quelque part, je parcoure la Suisse de long en large afin de croiser le fer avec les nucléo-nostalgiques et les fanas du pétrole. Et je peux vous le dire : la votation du 21 mai ne sera pas une promenade de santé. L’UDC a adapté son artillerie lourde à l’esprit du temps et distille des post-vérités à la Trump. Chiffres fantaisistes et contradictions sont monnaie courante. Augmentation des loyers, oiseaux blessés, pleurs d’enfants, migration – les soucis de chaque groupe de la population sont récupérés. Par un parti qui combat foncièrement la protection des locataires ou qui veut balafrer avec de nouvelles routes de magnifiques paysages. Question mobilité et flexibilité, l’UDC n’est pas en reste. Albert Rösti, président du parti, représente à la fois le lobby hydraulique, nucléaire et pétrolier et, en bon serviteur, adapte son discours à chacune de ses interventions. Sa seule constante, la critique du tournant énergétique allemand. C’est pourquoi nous sommes d’autant plus heureux d’avoir parmi nous aujourd’hui un invité aussi brillant que compétent et qui va réduire en pièces bon nombre de ces critiques. Il s’agit du député au Bundestag et ancien ministre de l’environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire, Jürgen Trittin.

Jürgen va nous présenter l’évolution du tournant énergétique en Allemagne. Nous nous en réjouissons et te remercions d’avoir fait le déplacement en Suisse !

 

Chères Vertes, Chers Verts,

Le succès des populistes de droite a provoqué une renaissance réjouissante du politique et des valeurs fondamentales de la démocratie. On le constate non seulement dans nos succès électoraux, mais aussi dans l’adhésion de nouveaux membres et l’augmentation des dons que nous recevons. Et que ce soit justement les Verts qui en profitent ne doit rien au hasard : à une époque de polarisation, les gens veulent des positions et des valeurs claires et non un centre mou.

Mais si nous souhaitons que cela dure, il faudra continuer à nous retrousser les manches. Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers, tout en espérant que le vent nous reste indéfiniment favorable et les titres des journaux élogieux. Non, la seule force des Verts est celle de leurs membres. C’est pourquoi la raison la plus importante de la déferlante verte actuelle, c’est l’engagement de la base. Au cours de ces cinq dernières années, nous avons beaucoup intensifié la collaboration entre les sections cantonales, nous avons amélioré notre savoir-faire militant et encouragé la relève. Les magnifiques résultats électoraux des Jeunes Verts montrent à quel point la jeune génération est importante pour l’avenir du mouvement vert. Les Jeunes Verts ne sont pas seulement le meilleur parti des jeunes en Suisse et le plus actif. Cher Luzian, chère Judith, cher Kevin : nous – les plus de 30 ans – sommes fiers de votre esprit d’initiative, de votre force militante, de votre engagement courageux et optimiste en faveur d’un monde plus juste et de la protection de la nature.

Chères Vertes, Chers Verts,

Depuis les élections fédérales 2015, nous allons de succès en succès. Afin de poursuivre sur la lancée, nous démarrons cet été un débat sur les grandes questions de notre temps. J’espère que vous êtes toutes et tous de la partie. Car, ce n’est qu’en nous consolidant mutuellement que nous continuerons à prospérer et à pouvoir défendre avec force et passion les valeurs de la démocratie, de l’ouverture et de la solidarité.

Je vous remercie pour votre engagement, jour après jour ! Permettons non seulement aux Verts, mais aussi au monde – ou du moins à la Suisse – de devenir florissant !

Si nous continuons à avoir autant de succès… un siège Vert dans l’Est de la Suisse est à notre portée lors des prochaines élections nationales. Gina Rüetschi, notre vice-présidente et députée au Parlement thurgovien, va maintenant nous présenter la situation dans sa région !

discours présidentiel (PDF)