Malgré la situation catastrophique des personnes en fuite, que ce soit à Moria, en Afghanistan ou ailleurs, la Confédération n’autorise pas les communes, villes ou cantons solidaires à accueillir eux-mêmes des réfugié-e-s. « La Confédération ne doit plus faire obstacle aux villes solidaires », déclare Lisa Mazzone, conseillère aux États (GE). Une initiative parlementaire du groupe des VERT-E-S demande donc que les cantons et les communes puissent accueillir elles-mêmes des réfugié-e-s, pour autant qu’elles l’assument aussi financièrement. Quant à la décision d’accorder l’asile, elle reste du ressort de la Confédération.

Des villes solidaires soutiennent l’initiative Verte

Cette demande est également soutenue par des villes comme Berne, Genève ou Zurich (voir la vidéo). « Il est de notre devoir d’aider les personnes dans le besoin. C’est incompréhensible que cela ne soit pas possible dans une Suisse réellement fédéraliste », estime Franziska Teuscher, municipale à Berne. Et le conseiller administratif de la Ville de Genève, Alfonso Gomez, d’ajouter : « Empêcher de faire preuve de solidarité envers les réfugié-e-s en détresse n’est pas digne de notre tradition humanitaire. Cela doit changer ! »

Responsable des affaires sociales de la ville de Zurich, Raphael Golta affiche également son soutien : « La ville de Zurich est prête à accueillir davantage de personnes en fuite. Je soutiens tous les efforts qui iront dans ce sens. »

Renforcer la tradition humanitaire au niveau fédéral

Berne, Genève, Zurich ainsi que 13 autres villes s’engagent au sein de l’Alliance des villes et communes pour l’accueil des réfugié-e-s. Elles ont soutenu la campagne « Evacuer maintenant ! » pour que la Suisse se montre proactive en acceptant plus de personnes réfugiées. L’initiative des VERT-E-S entend créer les bases légales nécessaires et renforcer la tradition humanitaire de la Suisse au niveau fédéral.

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