Crise climatique et énergétique : l’heure des décisions
Devant l’assemblée des délégué-e-s, le président des VERT-E-S suisses, Balthasar Glättli, a prononcé un vibrant plaidoyer sur l’urgence de prendre des décisions politiques : la crise énergétique et climatique illustre à quel point la foi irresponsable que le Conseil fédéral et la droite ont dans le marché, est une impasse. On ne peut plus appliquer les vieilles recettes, il faut « en finir avec le manque de transparence », comme le requièrent les VERT-E-S dans une résolution : nous y soulignons l’urgence de sortir rapidement des énergies fossiles, pour la paix également, et nous demandons davantage de régulation et de transparence pour le négoce des matières premières en Suisse ainsi qu’une taxe sur les bénéfices réalisés grâce à la guerre. La politique extérieure et commerciale de la Suisse devra désormais être axée sur les droits humains et la promotion de la démocratie.
« La guerre incarne douloureusement ce que montrent – on ne peut plus clairement – les conséquences de plus en plus dramatiques de la crise climatique depuis des années : notre société du tout-jetable n’a aucun avenir, en croyant à une croissance sans limite, attisée par le pétrole », souligne Balthasar Glättli dans son discours devant les délégué-e-s des VERT-E-S à Zoug. Il est par conséquent plus que temps de prendre des décisions « pour une maîtrise de la crise porteuse d’avenir ». Comme la décision d’investir enfin à grande échelle dans les énergies renouvelables et de stopper le gaspillage d’énergie. Il faut rapidement et résolument faire reposer non seulement notre approvisionnement énergétique, mais également l’ensemble de l’économie et de la société sur une base plus juste et plus durable : « la transformation du commerce et non par le commerce », résume Balthasar Glättli.
Des propositions d’avenir au lieu d’une gestion de crise qui provoque la suivante : fort-e-s de ce principe, les délégué-e-s Vert-e-s ont adopté deux résolutions sur la politique extérieure et commerciale axée sur les droits humains et non sur le profit aveugle du négoce des matières premières et les courbettes devant des potentats autoritaires, en sortant de l’ère du fossile. Nos revendications : la Suisse s’engage à l’international pour une paix et une sécurité durables et oriente sa politique énergétique en fonction. Mettre fin à la stratégie suisse de la sous-enchère fiscale, réguler le négoce des matières premières en le rendant plus transparent, instaurer une taxe sur les bénéfices réalisés en profitant de la guerre et mener une politique extérieure féministe en sont les jalons afin que la Suisse assume ses responsabilités internationales pour le climat, la paix et la démocratie.
- résolution « pour une politique extérieure suisse féministe au service des droits humains et de la démocratie » (présentée par Sibel Arslan, conseillère nationale BS)
- résolution « en finir avec le manque de transparence » (présentée par Manuela Weichelt, conseillère nationale ZG)
- discours présidentiel « L’heure des décisions »
Recommandations pour la votation du 25 septembre
Puis, les délégué-e-s ont fait leurs recommandations en vue de la votation du 25 septembre : c’est un OUI très clair à l’initiative sur l’élevage intensif, qui entend renforcer le bien-être des animaux de rente dans les élevages. Les VERT-E-S la soutiennent depuis la récolte de signatures et la défendront haut et fort durant la campagne, car c’est une chance unique pour que notre agriculture soit paysanne, adaptée à l’environnement et respectueuse du bien-être animal. Un NON écrasant par contre au double objet d’AVS 21 : les délégué-e-s rejettent une réforme se faisant uniquement sur le dos des femmes. Les VERT-E-S font partie d’une large alliance réunissant le camp rose-vert et les syndicats qui se prononce contre une réforme de l’AVS unilatérale. Enfin, l’abolition partielle de l’impôt anticipé récolte un NON net.