Les tribunaux ont un rôle central à jouer dans la protection de la nature. Il faut mettre toutes les chances de notre côté pour la transition écologique.
Raphaël Mahaim, conseiller national VD, membre CAJ

La Commission des affaires juridiques du National débattra demain jeudi sur l’initiative parlementaire interpartis « Consacrer le droit à un environnement sain et les droits de la nature ». L’utilisation intensive des ressources naturelles met de plus en plus la nature sous pression. Faisant partie de l’environnement naturel, l’être humain est directement touché par la crise environnementale à travers la raréfaction des ressources, la pollution croissante de l’environnement et les conséquences du réchauffement climatique. Le droit à un environnement sain doit devenir un droit fondamental de tout être humain permettant d’agir en justice. La nature elle-même doit pouvoir actionner la justice : il faut lui garantir au moins partiellement le statut de sujet de droit, à l’instar des entreprises ou associations.

À l’international, la diplomatie suisse dirige l’élaboration d’une résolution de l’ONU (en angl.) qui requiert justement un droit à un environnement sain. Ainsi, la Suisse elle-même a la responsabilité de développer son propre État de droit – ne serait-ce que pour mettre sa politique nationale en adéquation avec ce qu’elle attend des autres États aux Nations Unies. En acceptant cette initiative parlementaire, la Commission des affaires juridiques peut faire un premier pas important dans cette direction.