Cette coupe drastique dans la coopération au développement touche les personnes qui sont déjà extrêmement démunies. Quelle erreur funeste ! Également pour le renom de la Suisse sur la scène internationale. Les VERT-E-S mettront tout en œuvre pour que le Conseil national corrige la stratégie de la coopération internationale.
Nicolas Walder, conseiller national GE

La coopération internationale est actuellement mise à rude épreuve : reculs dans la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire, aggravation de la crise climatique, attaques à l’échelle planétaire contre la démocratie et l’État de droit. À pareille époque, il est d’autant plus important que la Suisse mène avec détermination une coopération au développement suffisamment dotée.

La nouvelle stratégie « coopération internationale » du conseiller fédéral Ignazio Cassis n’est pas à la hauteur des défis internationaux actuels. Sans parler des nombreuses guerres ou zones de conflit, le Conseil des États sabre aujourd’hui dans le budget de la coopération au développement, faisant fi de la tradition humanitaire de la Suisse. Mais le plus grave, c’est qu’elle oppose une crise aux autres : le soutien impératif à l’Ukraine se fait aux dépens des pays les plus démunis sur la planète.

À la Chambre basse, les VERT-E-S mettront tout en œuvre pour que la Suisse reconduise – au moins au niveau actuel – sa coopération au développement, tout en sachant que la situation mondiale actuelle exigerait davantage d’engagement de la Suisse humanitaire.