Les promoteurs du contre-projet prétendent qu’il est une alternative dure, mais juste à cette initiative pour le renvoi contraire au droit international, mais son contenu correspond à la xénophobie véhiculée pas l’UDC. Le comité 2xNON à l’initiative pour le renvoi et à son contre-projet s’oppose à ce que la discrimination et la double punition des étrangers soit inscrite dans la Constitution fédérale. Cette initiative et son contre-projet contreviennent au principe selon lequel tous les humains sont égaux devant la loi. Les délits doivent toujours être jugés et réprimés de la même façon, que leurs auteurs soient Suisses ou étrangers. Il faut lutter contre la criminalité – mais cette initiative et son contre-projet ne sont pas la bonne façon de le faire.

NAÎTRE ICI – RESTER ICI ! 
Le contre-projet ne distingue pas un permis de séjour d’un permis d’établissement. La plupart des migrants devant éventuellement être renvoyés vivent et travaillent toutefois depuis des années en Suisse et y sont même parfois nés, comme les secondas et les secondos. Tout le monde peut devenir victime ou auteur. La Loi fédérale sur l’établissement des étrangers prévoit déjà le renvoi hors de Suisse des personnes condamnées à de longues peines privatives de liberté. La façon de traiter les auteurs de délits est une question de cohabitation. Une société civilisée dispose de différentes mesures pour cela. Le renvoi systématique n’en fait pas partie.

PAS DE « PUNITION CLANIQUE » POUR LES MEMBRES D’UNE MÊME FAMILLE! 
Renvoyer systématiquement des personnes condamnées punit des familles entières. Cela touche en particulier les épouses et les enfants qui n’ont pas d’autorisation de résidence individuelle et devraient quitter la Suisse en même temps que leur époux ou leur père. En 2007, lorsque l’UDC avait lancé son initiative pour le renvoi, les représentants des partis du centre avaient protesté contre cette punition clanique. Ils semblent l’avoir oublié depuis.

Durant la campagne électorale, le comité 2xNON contre l’initiative pour le renvoi et à son contre-projet s’opposera aux deux objets.