Avec un total de plus de 120’000 signatures récoltées, dont 103’000 authentifiées, l’initiative Stop F-35 a été déposée aujourd’hui à Berne. Pauline Schneider, secrétaire du GSsA, précise : « Malgré les conditions de récolte difficiles pendant la pandémie de covid et les interférences de la ministre de la défense Viola Amherd dans le processus depuis le début de la guerre en Ukraine, nous avons récolté les signatures nécessaires en un temps remarquablement court ». 

Le rapport du Contrôle fédéral des finances (CdF), publié tout récemment, a notamment montré qu’un débat sur le F-35 basé sur des faits est urgent. Le rapport démontre que l’affirmation du DDPS selon laquelle il existe des prix fixes est fausse. De plus, le rapport de la Commission de gestion est encore attendu. Fabien Fivaz, conseiller national Les VERT-​ES, déclare à ce sujet : « Au vu des contradictions et des incohérences qui s’accumulent du côté du DDPS, un débat critique sur l’acquisition des avions de combat s’impose. Ce serait faire preuve de négligence en matière de politique financière et démocratique que d’ignorer aussi imprudemment les rapports des organes de contrôle fédéraux et d’approuver le plus grand contrat d’armement de l’histoire suisse sans que le peuple ne se prononce sur le F-35 ». 

Pierre-​Alain Fridez, conseiller national PS, ajoute : « Le F-35 est et reste un risque financier qui coûtera aux contribuables suisses des milliards de plus que ce qui a été promis jusqu’à présent. Ce bombardier furtif conçu pour l’attaque provoque dans d’autres pays comme le Canada, les Etats-​Unis et la Norvège des dépassements de coûts permanents dus à de nombreux défauts techniques et menace ainsi de devenir en Suisse un deuxième scandale du Mirage ». Ce n’est que fin juillet, par exemple, que l’on a appris qu’une grande partie de la flotte américaine avait été interdite de décollage jusqu’à nouvel ordre parce que les sièges éjectables ne fonctionnaient pas parfaitement. 

La Coalition contre le F-35 attend donc du Conseil fédéral qu’il traite rapidement l’initiative afin de pouvoir en débattre lors de la session d’automne et de permettre ainsi une décision démocratique sur l’acquisition du F-35 avant la signature du contrat de vente. Pauline Schneider souligne : « C’est uniquement une question de volonté politique. Les plus de 100’000 signataires de notre initiative prouvent que la population est extrêmement sceptique face au F-35 ». 

Calendrier

Le calendrier montre qu’un vote est possible avant fin mars

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