Pour les Verts, la variante avec tunnel est inutile et trop chère. Il est tout à fait possible d’assainir le tunnel du Gothard en chargeant les voitures et les camions sur le rail, ce qui permet d’économiser 3 milliards de francs, même en tenant compte des coûts induits. Si le projet du Conseil fédéral passe la rampe, cet argent manquera pour étoffer les transports publics et encourager la mobilité douce dans les agglomérations et les Alpes. Un tube supplémentaire au Gothard va augmenter la capacité de l’autoroute et donc accroître le trafic même s’il n’est pas prévu au départ comme voie supplémentaire : c’est le meilleur moyen d’enterrer l’objectif de transférer le trafic sur le rail et de porter préjudice au climat.

Atteinte à la protection des Alpes
Contrairement à ce que prétend le Conseil fédéral, construire un 2e tunnel au Gothard porte atteinte à la protection des Alpes, inscrite dans la Constitution suite à l’acceptation populaire de l’initiative des Alpes. Peuple et cantons ont réaffirmé leur position, lorsqu’ils ont rejeté le contre-projet à l’initiative Avanti en 2004. Le projet du Conseil fédéral est donc à la limite du coup de force.

Non au 2e tunnel ne signifie pas non à l’assainissement 
Une décision populaire négative « serait à interpréter, du point de vue du Conseil fédéral, comme une demande de rejet de sa solution de réfection et de réalisation d’une autre option, notamment sans construction d’un second tube (…) Il en irait de même si le Parlement refusait le projet de loi.» Un non au projet du Conseil fédéral ouvre donc la voie à un assainissement avec ferroutage.

Les Verts rejettent catégoriquement le 2e tunnel au Gothard. Ils combattront cette soumission au lobby automobile, si nécessaire par voie de référendum.