Par leur refus de compromis, les partis bourgeois font échouer les deux réformes de la prévoyance vieillesse. Les VERT-E-S combattront fermement cette révision de l’AVS au détriment des femmes contre laquelle un référendum sera inévitablement lancé.
Léonore Porchet, conseillère nationale VD

Le Conseil national a terminé aujourd’hui sa deuxième discussion sur la réforme de l’AVS et a entamé le débat sur celle de la LPP. Par leur refus de trouver des compromis et leur volonté de réformer la prévoyance vieillesse sur le dos des femmes, les partis bourgeois franchissent toutes les lignes rouges. L’échec de ces deux projets est d’ores et déjà annoncé.

Les femmes continuent de percevoir des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes. Même en sachant cela, le Conseil national persiste à vouloir faire porter la réforme de l’AVS presque uniquement sur les épaules des femmes, en relevant l’âge de leur retraite. De plus, il ne veut pas entendre parler de compensation adéquate pour les femmes. Les VERT-E-S s’engagent pour un renforcement de l’AVS et combattront fermement cette présente réforme des retraites contre laquelle un référendum sera inévitablement lancé.

Dans le domaine de la prévoyance professionnelle, le projet de réforme s’annonçait sous de meilleurs auspices puisqu’il pouvait compter sur un compromis largement soutenu par salarié-e-s et les employeurs. Une fois de plus, l’irresponsabilité des partis bourgeois au Conseil national menace de la faire échouer elle aussi. La proposition de compromis des partenaires sociaux aurait permis de maintenir globalement le niveau des rentes, malgré un taux de conversion minimal plus bas. Les personnes ayant des bas salaires et les employé-e-s à temps partiel, donc surtout les femmes, auraient profité de rentes plus élevées. Les partis bourgeois feraient bien de se raviser et de soutenir ce compromis équilibré. Dans le cas contraire, ils porteront l’entière responsabilité de l’échec de la deuxième grande réforme de la prévoyance vieillesse.