Après le débat sur la surveillance des assurés, le Conseil national a de nouveau montré, lors des discussions sur la révision des PC, que la solidarité envers les plus vulnérables n’était pas sa priorité. Au contraire. Les PC se verraient ainsi amputées de plus de 900 millions de francs – on est bien loin de l’objectif fixé par le Conseil fédéral de maintenir le niveau des prestations. Particulièrement choquant : malgré l’explosion des loyers, le montant du loyer maximal pris en compte dans le calcul des PC a été à peine augmenté et les logements protégés se trouvent à peine soutenus. Ces mesures sont une véritable gifle pour ceux et celles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts à la fin du mois après avoir cotisé pendant des dizaines d’années à l’AVS ou à l’AI.

Pour les Verts, pas d’économies sur le dos des plus pauvres
Ce projet devrait être amélioré de façon substantielle. Malheureusement c’est l’inverse qui menace et cette révision risque de se faire sur le dos des plus vulnérables. On combat les pauvres plutôt que la pauvreté. Pour les Verts, le constat est clair : une telle attaque contre l’Etat social serait honteuse et inacceptable. Il ne faut en aucun cas durcir les critères d’accès aux PC et les prestations ne doivent pas être rabotées. La balle est maintenant dans le camp de la CSSS-E et des Etats. La révision doit répondre au mandat constitutionnel de couvrir les besoins vitaux. Si tel ne devait pas être le cas, les Verts n’hésiteront pas, ensemble avec leurs partenaires de l’alliance, à lancer un référendum.