Pas de sauvetage de l’aviation sans garanties climatiques. Les VERT-E-S s’engageront au parlement pour corriger le tir et imposer des conditions afin d’aligner l’aviation sur nos objectifs climatiques. Ils analyseront aussi les possibilités de permettre un débat démocratique par voie référendaire.
Lisa Mazzone, conseillère aux Etats GE, membre CTT

Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de soutenir les compagnies aériennes en leur accordant des milliards, sans pour autant lier ce crédit à des objectifs climatiques efficaces. Or, l’aviation internationale bénéficie déjà d’une subvention indirecte en ne payant aucun impôt sur le carburant ni de TVA, alors qu’elle est responsable de près de 20% de la facture climatique suisse. Pour les VERT-E-S, un soutien spécial de l’Etat n’est envisageable que si c’est dans l’intérêt public, avec des garanties climatiques. Ils rejettent un projet qui contribuerait à faire de l’aviation le secteur à l’effet le plus néfaste sur le climat en Suisse et examineront les possibilités référendaires.

D’un point de vue démocratique, le procédé du Conseil fédéral est également problématique : d’une part, les commissions parlementaires, réunies récemment, n’ont pas été tenues informées du détail des négociations et, d’autre part, le délai imposé au parlement pour se prononcer est insuffisant pour permettre une décision fondée. Alors que Swiss pourrait attendre jusqu’à la session d’été, ce passage en force n’est pas justifiable.

COVID-19 : Position des VERT-E-S sur le transport aérien