Des recettes équitables au lieu d’une politique de la tronçonneuse
Le Conseil fédéral veut économiser près de 4 milliards de francs par an à partir de 2027. Et couper drastiquement dans la protection du climat, les transports publics, la formation et la recherche ou encore les subventions des primes maladies. En même temps, il dépense sans compter pour l’armée. Les VERT-E-S se battent contre ce plan de démantèlement insensé.
«Economiser en temps voulu, c’est avoir en cas de besoin», dit un adage paysan. Mettre de l’argent de côté en prévision des périodes difficiles : ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais il faut toujours se demander si ce n’est pas plutôt le moment d’investir. Car dépenser de l’argent intelligemment, c’est s’assurer de pouvoir faire face aux défis à venir. Investir dans la formation, dans la mobilité ou encore dans la protection du climat offre de vraies perspectives.
L’heure n’est donc pas à l’immobilisme ! Si nous voulons que notre pays continue à prospérer, c’est un non-sens de vouloir couper. Dans un plan d’économies drastiques, le Conseil fédéral veut couper près de 4 milliards dans des domaines essentiels comme : la formation, le soutien aux programmes d’assainissement des bâtiments, le développement des transports publics ou encore la coopération internationale – un danger dans le contexte géopolitique actuel.
La fable des dépenses gonflées
Cette politique « de la tronçonneuse » est très en vogue à l’étranger, dans les pays désireux de démembrer l’Etat. En Suisse, l’UDC, le PLR et le Centre ont uni leurs forces lors des dernières négociations budgétaires pour imposer des coupes transversales radicales avec leurs plans d’économie. Et ce, sans débat sur les conséquences de ces mesures. La majorité bourgeoise du Parlement prétend que les dépenses ont pris l’ascenseur au fil des ans. C’est faux. Le taux de dépenses – c’est-à-dire les dépenses de la Confédération par rapport au PIB – est remarquablement stable depuis 30 ans, même en période de grandes réformes ou de crise. La situation financière de la Suisse est solide et le taux d’endettement est même en baisse. Rien ne justifie de réaliser des économies rigoureuses.
Et si la facture devait à l’avenir s’alourdir, la solution viendrait de nouvelles recettes au lieu de coupes dans la protection du climat et de la justice sociale. Instaurer des taxes plus élevées sur les transactions financières ou un impôt sur les successions offrent des rentrées financières équitables.
L’avenir de nos enfants
Quel futur pour nos enfants ? Une société moderne et tournée vers l’avenir ne naît pas de coupes budgétaires, mais d’investissements ciblés dont on profitera plus tard. Nos enfants doivent pouvoir profiter pleinement d’un site de formation et de recherche de haut niveau dans un pays à l’environnement intact, aux infrastructures fonctionnelles et aux institutions stables. Celui qui ne mise que sur des coupes budgétaires laisse aux générations futures des dettes financières, mais aussi écologiques et infrastructurelles. Ce plan d’économies doit être renvoyé à l’expéditeur au plus vite. Aidez-nous à faire pression sur le Conseil fédéral en signant notre appel.
Gerhard Andrey
conseiller national FR
@anderageru.bsky.social