Le désarmement nucléaire plutôt que le réarmement!
Une initiative, soutenue par les VERT-E-S, demande que la Suisse signe le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et qu’elle s’engage ainsi contre les armes nucléaires.
Ne nous laissons pas tromper : les armes nucléaires constituent l’une des plus grandes menaces pour l’humanité et l’environnement. Elles ne protègent personne, mais augmentent le risque d’escalade et de catastrophes. Le seul moyen de bannir durablement ce danger est une interdiction basée sur le droit international.
Avec le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, les Nations unies ont apporté une réponse claire à la menace nucléaire. Ce traité interdit le développement, la possession, l’utilisation et les menaces d’armes nucléaires. Plus de 90 États l’ont déjà signé, dont des pays neutres comme l’Autriche et l’Irlande. La Suisse ne doit pas faire exception. Une adhésion renforcerait notre crédibilité en tant que défenseur du droit international.
Protéger les populations civiles
S’engager en faveur du désarmement nucléaire n’est ni idéaliste, ni naïf, mais pragmatique et ciblé. Les traités internationaux ont depuis longtemps prouvé qu’ils pouvaient contribuer à la sécurité et à la protection des populations civiles. Les armes chimiques et biologiques ont été interdites avec succès, alors que l’utilisation de mines anti-personnelles et d’armes à sous-munition a pu être limité grâce aux conventions internationales.
Malgré le mandat parlementaire, le Conseil fédéral refuse d’adhérer au TIAN. Une rupture avec la politique de désarmement et de paix menée jusqu’à présent par la Suisse. L’initiative pour l’interdiction des armes nucléaires exige la signature du traité. Alors que le monde s’arme, la Suisse doit à plus forte raison prendre position en faveur de la paix, d’un monde plus sûr et des valeurs humanitaires. Merci de signer l’initiative!
Nicolas Walder |conseiller national GE
Pour Jacques Dubochet: « S’engager contre les armes nucléaires est une évidence ! »
De nombreuses personnalités soutiennent l’initiative contre les armes nucléaires. Parmi elles, se trouve Jacques Dubochet, éminent professeur de l’EPFL, connu pour son Prix Nobel de chimie et son grand engagement en faveur de la protection du climat. Lorsqu’on lui demande ce qui l’a poussé à s’engager dans ce combat contre les armes nucléaires, il répond simplement et sans équivoque : « Parce que c’est une évidence ! » Tout comme cela devrait être une évidence pour le Conseil fédéral d’adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). « Pourquoi le conseiller fédéral Ignazio Cassis ne pousse-t-il pas notre pays à signer le TIAN ? Je ne comprends pas. Paresse, mollesse, bêtise ? Certainement, nous avons avec lui un conseiller fédéral irresponsable », dénonce Jacques Dubochet.
Pour le chimiste vaudois, la menace qu’un pays utilise des armes nucléaires est un risque bien réel. « Un risque grand ou petit, je n’en sais rien. Mais si l’événement se produit, les conséquences en seront insupportables, à l’image de ce que décrivaient Jacques Diezi, en 1984, dans « L’après-guerre nucléaire », ou Annie Jacobsen, en 2024, dans « Nuclear War », souligne-t-il. En clair, une guerre nucléaire provoquerait des milliards de morts sur la planète et la fin de la société telle qu’on la connaît aujourd’hui. Pour Jacques Dubochet, « la science acquiert des connaissances et des compétences que le monde utilise sans en maîtriser les conséquences ». A l’image de la course aux armes nucléaires ou du développement de l’intelligence artificielle. « Il est vital et urgent de reprendre cela en mains », conclut-il