Après le non à la loi sur le CO2, nous devions développer sans attendre un plan B. Il s’est concrétisé à travers le contre-projet indirect à l’initiative des glaciers. Ainsi l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre à zéro d’ici 2050 n’est pas seulement repris de l’initiative, il est aussi réduit pour certains secteurs importants. Cet objectif est ambitieux mais nécessaire pour éviter une catastrophe climatique mondiale.  

La sécurité énergétique, maintenant plus que jamais 
L’initiative des glaciers fournit la base juridique pour sortir des énergies fossiles et atteindre une société zéro net. Le contre-projet va plus loin encore parce qu’il propose des solutions concrètes pour se libérer du pétrole, raison pour laquelle le comité d’initiative s’est dit prêt à retirer l’initiative si le contre-projet était accepté. Ainsi, 2 milliards de francs sur 10 ans seront investis dans un programme national pour remplacer les chauffages à mazout, au gaz ou électrique, par des pompes à chaleur ou des chauffages à distance, beaucoup plus efficaces et plus écologiques. C’est un plus indéniable pour le climat mais aussi pour contrer notre dépendance aux pays autocratiques. Albert Rösti devra défendre ce projet en tant que ministre de l’environnement : il aura beaucoup de travail pour passer du statut de lobbyiste du pétrole et de leader du référendum contre ce projet à celui de conseiller fédéral.  

L’administration, fédérale et cantonale, doit montrer l’exemple 
Le projet contient deux autres éléments moins remarqués, mais tout aussi importants pour atteindre l’objectif zéro net. Un programme d’encouragement de 1,2 milliard de francs sera mis en place pour soutenir les projets « zéro net » des entreprises qui avancent déjà concrètement dans la protection du climat. A côté de la sobriété nécessaire pour répondre aux enjeux climatiques, l’innovation et l’économie locale et durable auront aussi un rôle à jouer. En parallèle, la plus grande propriétaire et acheteuse de biens immobiliers – l’Administration fédérale et cantonale – doit atteindre le zéro net dès 2040. Un objectif que les VERT-E-S ont exigé dans leur plan climat ! L’administration doit réaliser ce but ambitieux pour ses bâtiments mais aussi pour ses achats, créant ainsi 10 ans plus tôt, un marché pour des solutions durables et créatrices d’emplois locaux. 

Le climat ne supporterait pas un nouvel échec ! Cette votation est importante même si elle ne représente qu’une pierre à l’édifice de la protection de l’environnement. Le 18 juin, disons Oui à la loi sur la protection du climat ! 

Delphine Klopfenstein Broggini 
conseillère nationale GE 
@dklopfensteinb 

Besoin de plus d’arguments en faveur de cette loi sur la protection du climat ? Regardez notre vidéo : www.verts.ch/loi-climat