La Suisse verte et sociale a le vent en poupe !

Chères Vertes, Chers Verts,

Aujourd’hui, dans toute la Suisse, les jeunes sont une fois de plus dans la rue. Ils et elles luttent pour rien de moins que le droit à un avenir. Un avenir qui leur fond littéralement sous les pieds. Ces jeunes n’ont donc pas l’intention de mâcher leurs mots. Ils appellent un chat un chat quand ils décrivent la situation : urgence climatique. Et il ne nous reste que 10 ans pour redresser la barre. Cette ardeur a ouvert les yeux de bien des gens. Même parmi ceux qui jusque-là s’intéressaient peu à la politique. Ils et elles veulent changer quelque chose – et votent aujourd’hui pour nous, les VERT-E-S. C’est une formidable marque de confiance à l’égard de notre travail. Et un engagement fort à faire ce qu’il faut.

Mais il serait trop facile d’attribuer nos succès électoraux au seul mouvement pour le climat. Car nous avons du succès depuis des années. Prenons, par exemple, les VERT-E-S valaisans, nos hôtes aujourd’hui. Ils furent les plus grands gagnants des élections cantonales d’il y a deux ans, où ils ont alors quadruplé leurs sièges. Jean-Pascal Fournier et son équipe représentent aujourd’hui une force progressiste prise au sérieux dans un canton confronté à de grands bouleversements. Qu’il s’agisse du combat contre le changement climatique, en faveur du tourisme durable ou de la restructuration de la politique énergétique, dans tous ces domaines, les VERT-E-S valaisans offrent des solutions d’avenir. Et ils sont entendus, en Valais mais aussi dans le reste de la Suisse. Brigitte Wolf, la présidente des VERT-E-S du Haut-Valais a, par exemple, été invitée à Rundschau sur la SRF et à la télévision zurichoise (Telezüri) pendant la campagne de votation sur les Jeux olympiques. Je n’oublierai jamais sa réponse à la question-cliché de savoir si les VERT-E-S ne sont tout simplement pas hostiles au sport. « Hostiles au sport ? », a répondu Brigitte de manière détendue, « Je suis vice-championne d’Europe de course d’orientation et j’aime le sport, mais pas les grands événements qui nuisent à l’environnement. » A ce moment-là, elle avait mis les téléspectatrices et les téléspectateurs dans sa poche. Et la victoire était dans le sac.

Et ce n’est pas qu’en Valais, mais aussi à Fribourg, Neuchâtel, Genève, dans le canton de Vaud, à Berne, Wil, Uster et Thoune (je ne peux pas tous les citer car on serait encore là ce soir !) que nous avons pu obtenir de magnifiques victoires électorales au cours de ces trois dernières années. Jamais encore je n’avais ressenti une telle envie de renouveau qu’aujourd’hui. Partout fleurissent les idées vertes. Au cours des deux dernières semaines, les VERT-E-S ont déclenché une véritable vague de croissance dans les cantons de Zurich, Lucerne et Bâle-Campagne. 23 sièges gagnés en deux semaines dans les parlements cantonaux. Une écrasante victoire.

Mais nous ne sommes pas seulement un mouvement ancré dans la société civile et un parti parlementaire. Nous sommes aussi un parti au pouvoir dans les exécutifs cantonaux – contrairement aux Vert’libéraux. A Zurich, Martin Neukom, 32 ans, a ravi le siège PLR au gouvernement – un événement ! A Bâle-Campagne, le conseiller d’Etat Isaac « Easy » Reber a été brillamment réélu pour une troisième législature. Et à Lucerne, la spécialiste de l’environnement Korintha Bärtsch a de bonnes chances d’être élue au deuxième tour, avec le soutien du PS et des Vert’libéraux. Quels succès ! Et cerise sur le gâteau : nous pouvons fêter maintenant ces magnifiques victoires avec les Verts de Zurich, Bâle-Campagne et Lucerne. Je souhaite ainsi la chaleureuse bienvenue à Sierre à Martin et Marionna, à Konrintha, ainsi qu’à Balint.

Un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué à ces victoires électorales ! Vous n’avez pas seulement réussi à faire bouger vos cantons, vous avez catapulté les VERT-E-S sur de nombreux podiums, partout en Suisse.

  • Avec 41 sièges de plus dans les parlements cantonaux, nous sommes de loin le parti qui a le plus de succès lors de cette législature.
  • Et, depuis le week-end dernier, nous avons même atteint le nombre le plus élevé de sièges jamais obtenu par les VERT-E-S depuis leur création dans des parlements cantonaux.
  • Même si les VERT-E-S perdaient demain tous leurs sièges lors des élections tessinoises, nous serions toujours au plus haut de tous les temps. Mais les VERT-E-S ne perdront pas demain au Tessin, ils vont gagner. Avec une formidable équipe de 90 candidat-e-s et une campagne engagée qui a été placée sous le signe de la protection du climat, du salaire minimum, de l’économie verte, de l’aménagement du territoire et de la politique des transports.

Oui, nous avons vraiment bien des raisons de fêter. Mais ne nous excitons pas trop. Nous ne gagnerons pas les élections d’octobre les doigts dans le nez. Nos succès suscitent l’envie et provoquent des contre-réactions qui inciteront les partis bourgeois à tout donner. Mais pour chaque franc qu’ils investiront, nous répondrons par la passion et avec notre pouvoir de conviction. Nous, les VERT-E-S, voulons changer la majorité cet automne et, pour cela, nous avons besoin de vous toutes et tous, et de bien plus encore !

Après tous ces succès électoraux, nous savons ce qui est possible. Mais nous savons aussi ce qu’il y a en jeu. La crise climatique touche maintenant notre quotidien. Les VERT-E-S sont incontournables pour que la grande transformation vers l’âge post-fossile réussisse. La protection du climat n’est pas une mode pour nous, c’est notre programme. C’est notre tâche historique d’initier et de réaliser le changement nécessaire, en collaboration avec d’autres forces constructives. Pour cela, je donnerai tout, avec vous, jusqu’au 20 octobre. Et bien sûr au-delà.

Chères Vertes et chers Verts : le changement est dans l’air. Nous, les VERT-E-S, avons aujourd’hui, six mois avant les élections fédérales, le vent en poupe. Et ceci pour trois raisons, selon moi :

  1. Premièrement, la dynamique positive confirme notre travail opiniâtre et compétent mené en faveur de la protection du climat et de la cohésion sociale de notre pays. Nous gagnons parce que nous sommes crédibles, parce que nous sommes indépendant-e-s, parce que nous sommes droit-e-s, parce que nous sommes proches des gens et que nous voyons la diversité comme un enrichissement. Nous gagnons avec des positions aux contenus clairs, un esprit d’équipe, de la joie de vivre et des qualités de fonceuses et de fonceurs. Nous gagnons parce que nous croyons en nos jeunes talents et parce que la nouvelle génération prend ses responsabilités. En bref : nous avons fait beaucoup de bonnes choses au cours de ces dernières années, sans aucun doute.
  2. Le deuxième point central, ce sont les mouvements sociaux, qui nous interpellent et nous portent. A commencer par le mouvement pour le climat. Ces jeunes n’ont pas seulement organisé les plus gros rassemblements du siècle en Suisse, ils modifient aussi les vieux schémas de pensée rouillés et les règles du jeu de la communication. Qui peut encore prêcher la croissance débridée sans égard pour les ressources naturelles face à un-e adolescent-e de 16 ans ? Qui peut encore défendre les habitudes « carbonées » alors que les jeunes revendiquent leur droit à un avenir ? La politisation de la jeune génération a le pouvoir de rendre nos solutions vertes majoritaires, même le PLR est d’ailleurs désormais prétendument un parti du climat. Imaginez-vous si nous devions voter aujourd’hui sur l’économie verte ou les aliments équitables : la discussion, ainsi que le vote, tourneraient sans nul doute bien différemment. Il est d’autant plus important que les jeunes puissent enfin avoir leur mot à dire en votant. Avec le droit de vote et d’élection à 16 ans, comme Sibel Arslan le défend.
    Le mouvement des femmes* s’est lui aussi réveillé. Le 16 mars dernier, nous avons fondé au Palais fédéral le « réseau des femmes* vertes », avec plus de 130 femmes* venues de toute la Suisse. Nous nous préparons ensemble à la grève des femmes* du 14 juin et aux élections fédérales. Parce qu’à l’automne, nous voulons non seulement changer de majorité au Parlement fédéral, mais aussi enfin tenir la promesse de la démocratie. Car la démocratie, c’est quand femmes et hommes ont les mêmes chances et les mêmes droits. Décrochons les élections de cet automne, pour un grand saut en avant !
  3. Notre troisième facteur de succès, ce sont nos compétences. Plus que n’importe quel autre parti, les VERT-E-S sont confrontés, encore et encore, à des stéréotypes obsolètes et de pacotille. Nos concurrent-e-s et nos opposant-e-s tentent de nous diffamer et de nous faire passer pour un parti d’interdictions ou de « doux rêveurs ». Nous pouvons contrer ces clichés grotesques par l’élégance des faits :
  • Le fait est que nous, les VERT-E-S, sommes un parti européen, qui s’engage par-delà les frontières pour la démocratie libérale, la justice sociale et la préservation des ressources naturelles.
  • Le fait est que nous, les VERT-E-S, sommes un parti de réseaux, qui travaille main dans la main avec d’autres organisations, de manière fiable et sérieuse – ensemble nous relevons les défis du futur, au contraire des partis qui, à six mois des élections, brillent avant tout par leurs pirouettes.
  • Le fait est que nous, les VERT-E-S, sommes aujourd’hui un parti de l’environnement social qui fait avancer concrètement la transformation sociale et économique. L’expérience montre que nous réussissons lorsque nous lions écologie et équilibre social. Celles et ceux qui ne peuvent pas payer leurs primes d’assurance maladie et leur loyer, celles et ceux qui dans les régions périphériques doivent lutter contre le démantèlement des bureaux de poste et des transports publics, n’ont forcément pas la tête à penser aux questions environnementales. Nous, les VERT-E-S, ne nous engageons donc pas seulement pour une protection du climat digne de ce nom mais aussi pour un bon climat social et un climat d’ouverture dans notre pays. Comme le dit Reinhard Bütikofer, co-président des VERT-E-S européens lors des débats européens à Zurich : « Il n’y a pas de politique écologiste qui soit socialement ignorante. »

S’il y a bien deux personnes qui incarnent ces qualités vertes, ce sont Martin Neukom, conseiller d’Etat vert zurichois fraîchement élu et Korintha Bärtsch. Martin a 32 ans et cet ingénieur en énergie solaire reste très décontracté malgré ses futures responsabilités. Quant à Korintha, cette professionnelle de l’environnement de 34 ans est très motivée pour le second tour de l’élection du Conseil d’Etat à Lucerne en mai. Tous deux sont la nouvelle génération des VERT-E-S qui nous conduisent vers l’avenir. Lever de rideau pour Martin et Korintha !

discours présidentiel (PDF)