Les Verts considèrent avec satisfaction la décision du Conseil fédéral de prendre en considération des experts étrangers lors du recrutement des membres du conseil de l’IFSN, comme les Verts l’avaient demandé. Mais l’indépendance des personnes élues au conseil de l’IFSN doit encore être examinée et faire ses preuves dans la pratique. Ainsi, Oskar Grözinger, ancien directeur de l’autorité de surveillan ce du nucléaire du land du Bade-Wurtemberg, a été décrit dans les médias allemands comme un «fondé de pouvoir d’une compagnie d’électricité».

Par contre, la demande d’élargir la thématique du conseil en ouvrant la porte à des experts du domaine médical ou de la branche des assurances n’a pas été retenue.

Renforcer le deuxième avis de la surveillance du nucléaire 
Les lacunes structurelles de la surveillance du nucléaire en Suisse ne sont pas comblées. Les Verts demandent toujours un renforcement de la commission de sécurité nucléaire (CSN) afin qu’elle puisse jouer un rôle indépendant de l’IFSN et servir de deuxième avis. La CSN doit par conséquent bénéficier des mêmes droits à l’information et à l’inspection que l’IFSN et disposer de davantage de moyens qu’aujourd’hui. Les Verts font cette demande dans une proposition au Conseil national.

Les Verts attendent du nouveau conseil de l’IFSN qu’il examine lui-même de manière plus approfondie la sécurité des centrales nucléaires et qu’il se base moins sur les expertises de sécurité effectuées par les exploitants des centrales nucléaires. L’IFSN doit en premier lieu assurer la protection de la population avant la sécurité économique des centrales nucléaires.