Les objectifs de Rio 1992 – veiller à un développement équilibré entre l’environnement, les êtres humains et leur économie – n’ont de loin pas été atteints. C’est le constat présenté par les Verts lors de leur conférence de presse d’aujourd’hui. Irène Kälin, vice-présidente des Verts et membre des jeunes Vert-e-s, a rappelé que « nous vivons sur un trop grand pied. 20 ans après le premier Sommet de la Terre, la situation est encore plus dramatique; ni les milieux politiques ni les milieux économiques ne prennent les changements climatiques, l’érosion de la biodiversité ou la raréfaction des ressources au sérieux. Le principe d’une prise de responsabilité planétaire a complètement failli. »

L’initiative pour une économie verte
Bastien Girod, conseiller national zurichois et vice-président des Verts, a montré de quelle façon l’initiative pour une économie verte répond à ces manquements: « Notre initiative vise à promouvoir une économie circulaire. Seule une économie efficace et durable, qui revalorise un maximum de matériaux en les intégrant dans de nouveaux cycles de production peut réduire notre consommation de ressources de façon durable. L’objectif fixé par l’initiative des Verts est une empreinte écologique d’une seule planète pour la Suisse d’ici à 2050. C’est la seule façon de garantir une répartition équitable des ressources entre les Etats et les générations. La récolte de signatures entame son sprint final; nous en avons déjà récolté plus de 90’000! Nous déposerons l’initiative au plus tard le 8 septembre. »

La contribution de la Suisse n’est pas crédible
Adèle Thorens, conseillère nationale vaudoise et co-présidente des Verts, a dénoncé le manque de crédibilité de la contribution de la Suisse à Rio +20: « Pour être convaincant lors de négociations internationales, il faut commencer par montrer le bon exemple chez soi. Le projet du Conseil fédéral pour une économie verte manque d’objectifs et d’échéances concrets. Le postulat que les Verts viennent de déposer contre l’obsolescence programmée est un exemple de la manière dont la Suisse pourrait agir. »

Mettre en place des projets concrets
Robert Cramer, conseiller aux Etats genevois et vice-président des Verts, a finalement montré comment certains cantons romands appliquent déjà les principes de l’économie circulaire: « A Genève par exemple, le projet ECOMATge permettra dès l’an prochain la revalorisation de 85% des déchets de chantier . Share, repair, recycle, re-use sont les mots clés de l’avenir économique; une économie écologique est plus rationnelle. Elle est réalisable, ici et maintenant. »