Les bus longue distance entrent directement en concurrence avec notre réseau ferroviaire, augmentent les bouchons et réduisent la sécurité dans les agglomérations. Ne faisons pas fausse route!
Lisa Mazzone, conseillère nationale VD

Ces dernières années, la Suisse a redoublé d’efforts pour développer un réseau de transport public, de grande qualité. Conseil fédéral et Parlement ont consenti de gros investissements pour étendre les infrastructures ferroviaires, décisions que le peuple a approuvées. Autoriser les autocars grandes lignes à l’intérieur du territoire suisse revient à remettre en question ces investissements et jeter l’argent par les fenêtres : s’ils sont autorisés, seules les lignes rentables seront exploitées. Et c’est justement sur ces tronçons que le rail gagne aussi de l’argent et peut ainsi financer les tronçons non rentables des régions rurales. Résultats : les autocars grandes lignes rendent l’offre excédentaire sur les tronçons rentables et menacent le trafic ferroviaire des régions périphériques. De plus, ils surchargeront les routes reliant les grands centres, qui sont déjà très encombrées : ce qui créera davantage de bouchons.

Mauvais pour l’environnement
Les Verts rejettent les autocars grandes lignes, car ils polluent : à charge égale, ils rejettent dix fois plus de CO2 que le rail. De plus, ils ne vont guère remplacer les véhicules privés, mais plutôt encourager la clientèle du rail à utiliser l’autocar par des prix cassés.