Le Conseil fédéral veut dépenser 6 milliards pour des avions de combat et demande à la population de lui donner carte blanche. C’est inacceptable : le choix du pays constructeur est une question-clé de politique de sécurité. Et tout ceci montre finalement à quel point le Conseil fédéral se trompe de priorités en matière de politique de sécurité.
Balthasar Glättli, conseiller national ZH

Le Conseil fédéral a aujourd’hui présenté son arrêté de planification pour l’acquisition de nouveaux avions de combat : 6 milliards de francs devraient être dépensés ! Une décision aberrante : plutôt que d’investir des milliards dans des guerres d’un autre temps, le Conseil fédéral ferait mieux de concentrer ses ressources pour relever les défis actuels, tels que des mesures fortes pour protéger le climat. Car 12 avions sont amplement suffisants pour que la police de l’air puisse remplir sa mission de manière satisfaisante – et les F/A-18 actuels pourraient sans problème être prolongés encore quelques années.
 
Le Conseil fédéral craint de se confronter à la population en ne lui présentant pas de projet concret, qui préciserait le choix du modèle sélectionné par les expert-e-s – comme cela avait été le cas pour les votations sur le Gripen et le F/A-18. A-t-il si peu confiance dans le choix du modèle qu’il préfère demander à la population de lui donner carte blanche ?

Référendum des VERT-E-S contre ce paquet-surprise

Le Conseil fédéral ignore le fait que le choix du pays constructeur a des implications importantes en terme de politique de sécurité. Les Etats-Unis gardent par exemple un contrôle important sur les composants électroniques – ce qui serait difficilement compatible avec la neutralité suisse. Si cet arrêté de planification venait à être adopté par le parlement, les VERT-E-S l’attaqueront par référendum.