Les opposants n’ont pas lésiné sur les moyens pour „faire la peau“ à l’initiative: ils ont investi des millions (provenant paraît-il des assurances complémentaires) dans la campagne et rependu des contrevérités avec pour résultat de dénaturer les objectifs de l’initiative et d’embrouiller la population. Des promesses douteuses ont aussi été faites. Une hausse modérée des primes pour ces prochaines années, voilà à quoi s’est engagé Monsieur le Conseiller fédéral Couchepin ! Nous le prenons donc au mot et attendons qu’il tienne son engagement. Il ne sera pas le seul à devoir faire preuve de cohérence : les politicien-nes et les représentant-es des caisses maladie ont tenté, du-rant toute la campagne, de semer la panique en affirmant que la caisse unique supprimerait le libre-choix du médecin ! Ils doivent maintenant assumer leur rôle de défenseurs du libre-choix du médecin, alors qu’ils sont précisément en train de planifier l’abolition de l’obligation de contracter, abolition qui aboutirait dans les faits à la disparition pure et simple du libre-choix du médecin.

L’initiative pour une caisse maladie unique et sociale a, heureusement, déjà eu quelques incidences positives sur la révision de la LAmal, dont la diminution de moitié des primes d’assurance maladie pour les enfants et les jeunes en formation. De plus, grâce à elle, une discussion de fonds a été lancée sur le système de santé et d’assurance-maladie. Ce débat doit se poursuivre mainte-nant et viser avant tout les améliorations suivantes :

Multiplication des efforts en matière de prévention et de promotion de la santé. Un environnement et des conditions de vie saines, l’amélioration de l’offre sportive et la promotion du sport tout particulièrement dans les écoles ainsi que des limitations de consommation d’alcool et de tabac sont les meilleures mesures pour prévenir les maladies et endiguer les coûts de santé.

  • Réintégration des médecines complémentaires dans l’assurance de base.
  • Renforcement de la coordination et du pilotage des pouvoirs publics (par ex. régions d’approvisionnement, compétences fédérales en matière de médecine de pointe, processus de soins globaux).
  • Amélioration de la compensation des risques entre les caisses maladie afin d’abolir enfin la chasse aux bons risques.
  • Doublement des moyens financiers pour les réductions de prime.
  • Il s’agit de garantir à toutes les personnes vivant en Suisse l’accès à un système de soins qualitativement et quantitativement irréprochable. Une médecine à deux vitesses n’a pas le droit de voir le jour dans notre pays et les caisses maladie doivent se subordonner à cet objectif.