Trente ans après l’introduction de la loi sur l’égalité, les femmes gagnent toujours 18% de moins que les hommes. Une réalité choquante mise en lumière encore une fois aujourd’hui par un rapport de la Confédération. Celui-ci met en évidence le fait que plus de la moitié des entreprises de plus de 100 employé-e-s ne respectent par leur devoir légal d’analyser correctement les inégalités salariales. La Suisse est clairement en retard en comparaison européenne ! « Ce rapport prouve que la loi sur l’égalité est inefficace. Et qu’elle a besoin d’être réformée pour atteindre son but. La bonne volonté des entreprises et la publication de rapports sur le sujet ne suffisent plus pour que l’égalité devienne une réalité. Nous avons besoin d’introduire des mesures fortes », plaide Aline Trede, présidente du groupe parlementaire des VERT-E-S.

Pluie d’interventions Vertes pour l’égalité
A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les VERT-E-S ont déposé un bouquet d’interventions parlementaires pour rendre la société plus juste et égalitaire. Ces interventions ciblent particulièrement les inégalités salariales, mais s’attaquent aussi aux violences sexuelles et sexistes.

Négociée au début des années 1990, la loi sur l’égalité prévoyait que la discrimination prendrait fin en 2032… Le rapport publié aujourd’hui démontre que nous sommes très loin du compte. Si nous ne faisons rien, le monitoring des salaires cessera dans sept ans en raison de la « clause de caducité ». Dans une initiative parlementaire, nous demandons que cette clause soit rayée de la loi.

Introduire des sanctions pour supprimer les inégalités salariales
Puisqu’encourager, prescrire et recommander ne suffit pas, il faut introduire des mesures contraignantes pour que la loi sur l’égalité soit enfin respectée. Par le biais d’une motion, les VERT-E-S exigent un meilleur contrôle des salaires et des sanctions pour les entreprises qui dérogent à la loi sur l’égalité. D’autre part, nous demandons un rapport sur la différence de salaire entre les métiers typiquement féminins et les métiers typiquement masculins. La question des postes occupés est cruciale, parce qu’elle compte pour moitié de la différence totale de salaire entre les femmes et les hommes qui travaillent en Suisse et qu’elle échappe totalement au champ couvert par la loi sur l’égalité.

Dans le domaine des violences, les VERT-E-S s’engagent pour la reconnaissance des victimes de viols dans la loi sur l’assurance-accident. Nous demandons que les mesures du nouveau droit pénal sexuel soient uniformément mises en application en Suisse. Nous demandons également une amélioration de l’accès à la justice aux victimes de soumissions chimiques, ce nouveau fléau qui touche essentiellement les femmes, comme l’a mis en lumière l’affaire Pélicot en France.

Voici la liste complète des interventions déposées sur l’égalité