La Confédération doit économiser dans l’armée ! Et non dans la protection de la nature, la coopération au développement ou les transports publics, comme le souhaiterait la majorité bourgeoise. Force est de constater à nouveau que ce frein à l’endettement rigide est une impasse car il étouffe toute marge de manœuvre de la Confédération. Les VERT-E-S veulent le réformer pour qu’il serve à rendre l’endettement supportable et non à le réduire totalement.
Christine Badertscher, conseillère nationale BE, membre CdF

La Commission des finances du Conseil national (CdF-N) a débattu du budget 2024. Tandis qu’on dote l’armée de davantage de moyens ces prochaines années, on économise dans d’autres domaines. Il s’agit de corriger ce démantèlement annoncé.  

Les VERT-E-S demandent de réduire le budget de l’armement afin de pouvoir renoncer aux coupes dans les transports publics régionaux, la coopération au développement et le développement durable des régions rurales et alpines. Par ailleurs, il convient de donner davantage d’argent pour réhabiliter les cours d’eau. Enfin, il revient à la Suisse de créer un fonds pour soutenir la reconstruction de l’Ukraine, sans qu’il soit alimenté par la coopération internationale. 

Lors de la session d’hiver, les VERT-E-S feront en outre des propositions pour réformer le frein à l’endettement, afin  de le stabiliser à un niveau acceptable, et non à le faire disparaître. En effet, en se fixant l’objectif « zéro dette », la Suisse ne laissera certes pas de dettes financières aux générations futures, mais prendra un retard considérable dans la protection du climat et de la biodiversité, qui sont les plus grands défis auxquels notre siècle doit faire face.