Un accord a enfin été trouvé entre la Suisse et l’Union européenne ! Les VERT-E-S se réjouissent de la fin de ces négociations qui posent enfin un cadre essentiel pour la voie bilatérale entre la Suisse et son principal partenaire politique et économique pour consolider et approfondir leurs relations. « Cet accord est une excellente nouvelle, puisqu’elle sort la Suisse et l’UE de l’impasse qui dégrade peu à peu la voie bilatérale. Le Conseil fédéral doit montrer qu’il veut enfin cet accord et prendre ses responsabilités. Il doit faire des propositions pour garantir la protection des salaires dans le droit suisse », commente Lisa Mazzone, présidente des VERT-E-S suisses.

« Nos hautes écoles, nos étudiant-e-s, les Européen-ne-s qui travaillent en Suisse et les Suisse-sse-s qui travaillent dans l’UE, tout comme l’ensemble de l’économie et de celles et ceux qui la font, ont besoin d’une relation claire, stable et tournée vers l’avenir entre la Suisse et l’UE », précise pour sa part Nicolas Walder conseiller national GE et membre de la commission de politique extérieure. La conclusion de cet accord profitera au monde académique, entravé dans sa collaboration internationale depuis la dénonciation de l’accord-cadre, mais aussi à notre économie, orientée vers l’exportation et qui a besoin d’un accès au marché de son principal partenaire économique qu’est l’Union européenne.

Les VERT-E-S saluent aussi le mécanisme proposé pour régler les différends entre les deux parties puisqu’il repose sur une procédure qui préserve les règles démocratiques et que les éventuelles mesures de compensation sont ancrées sur le principe de proportionnalité. En tant que plus petite des deux parties, la Suisse profitera particulièrement de ces nouvelles règles institutionnelles.

La prochaine étape est cruciale : l’accompagnement dans le droit suisse
Le principe « même salaire pour le même travail au même endroit » doit être garanti dans le droit suisse. Et c’est au Conseil fédéral qu’il revient de faire des propositions, y compris si certains patrons mettent les pieds au mur. C’est pourquoi nous attendons du Conseil fédéral qu’il prenne enfin ses responsabilités et propose rapidement des solutions adaptées permettant de garantir au minimum le niveau actuel de protection.

Si nous saluons, en principe, un accord sur l’électricité, nous devons encore l’analyser plus en détails pour en déterminer les conséquences sur le tournant énergétique et sur les ménages. En ce sens, nous accueillons positivement la décision du Conseil fédéral de présenter ces accords séparément au Parlement.

Une Suisse ouverte sur l’Europe
Les VERT-E-S attendent du Conseil fédéral qu’il prenne aussi ses responsabilités en soutenant et en défendant avec conviction ce paquet afin de retrouver rapidement une relation stable et bien réglementée avec l’UE. Ce qui implique qu’il s’engage aussi à combattre la volonté de l’UDC de soumettre les différents accords au référendum obligatoire (nécessitant la double majorité du peuple et des cantons). Cette manoeuvre de l’UDC est une tentative – certainement anticonstitutionnelle – de faire échouer l’accord contre la volonté d’une majorité de la population et des gouvernements cantonaux.

Ce nouveau paquet d’accords constitue une base essentielle permettant d’approfondir les relations entre la Suisse et l’UE. « La Suisse a beaucoup à gagner d’une bonne collaboration avec l’UE, notamment dans le domaine de la protection climatique ou l’accompagnement de la digitalisation, où l’UE a une longueur d’avance », plaide Lisa Mazzone. Les VERT-E-S demandent au Conseil fédéral qu’il soumette le plus vite possible ce paquet d’accords au Parlement afin de renouer une relation forte avec nos voisins européens.