Les autorités fédérales et les exploitants de la centrale nucléaire de Mühleberg ont continuellement minimisé les problèmes techniques que rencontrent les installations, et passé sous silence les dangers potentiels. Le plus vieux réacteur à eau bouillante du monde présente pourtant des signes de vétusté évidents ; son manteau est fissuré et rien ne pourrait garantir la sécurité de la population en cas de tremblement de terre ou d’attaque terroriste. Tout commande l’arrêt immédiat de la centrale, alors qu’au Japon, un réacteur du même type tient le monde en haleine, et que l’Allemagne débranche les installations datant d’avant 1972, année de la mise en service de Mühleberg.

Pas de plan d’évacuation en cas d’accident grave
Dans une interview parue aujourd’hui dans le quotidien « Der Bund », le chef de l’Office fédéral de la protection de la population, Willi Scholl, admet qu’une évacuation de la région aurait toutes les chances de dégénérer en chaos. Ce sont 600’000 personnes vivant et travaillant dans un rayon de 20 km autour de la centrale qu’il faudrait mettre à l’abri des radiations.