C’est avec soulagement que les Verts apprennent la démission du professeur Horst-Michael Prasser. Ils critiquaient ses accointances avec l’industrie nucléaire, qui finance sa chaire à l’EPFZ et influence donc son point de vue au sein de l’IFSN. Les protestations des Verts ont porté leurs fruits, puisqu’après Peter Hufenschmied, Horst-Michael Prasser est le deuxième membre de l’IFSN à démissionner depuis Fukushima pour collusions d’intérêts avec l’industrie nucléaire.

D’autres réformes de la sécurité nucléaire restent nécessaires 
Les critères de sélection des membres de l’IFSN doivent être rendus publics et valoir pour tous les candidats. Pour que l’IFSN soit encore plus indépendante, les Verts demandent que des expertes et des experts de domaines comme la médecine et les assurances puissent siéger en son conseil. Il faut de même pouvoir bénéficier des compétences de professionnels de l’étranger.
Les Verts souhaitent enfin que la commission fédérale de sécurité nucléaire (CSN) soit renforcée, pour être en mesure de donner une seconde opinion fondée et critique.

Au nouveau conseil de l’IFSN de décider 
Par sa démission, Horst-Michael Prasser reconnaît lui-même qu’il ne remplit plus les nouveaux critères d’indépendance. C’est pourquoi le conseil de l’IFSN dans sa composition actuelle ne doit plus prendre de décisions importantes. Les décisions controversées déjà prises – par exemple la remise en service de la centrale nucléaire de Mühleberg – doivent être réexaminées du point de vue de la sécurité.