Des fortunes illégalement soustraites au budget des Etats continuent à être dissimulées sur des comptes suisses. Le blocage des comptes de Ben Ali et de Laurent Gbagbo montre que la place financière suisse conserve tout son attrait sur les régimes corrompus de la planète. Aujourd’hui comme hier, les Verts militent pour une législation plus stricte sur les banques et pour la fin du secret bancaire. Mais on ne peut pas compter que sur la coopération volontaire et sur la conscience professionnelle des banquiers. Le blocage des comptes litigieux et l’entrée en vigueur de la Lex Duvalier au 1er février sont des pas dans la bonne direction. Les dictateurs déchus ne sont cependant pas les seuls clients problématiques. De grosses sommes d’argent d’origine douteuse trouvent refuge en Suisse. Aussi, une législation plus sévère en la matière permettra-t-elle de mieux lutter contre le crime organisé, la corruption et le blanchiment d’argent sale.