Les propositions du Conseil fédéral concernant l’avenir énergétique de la Suisse vont certes dans la bonne direction, mais elles ne suffisent pas pour une sortie rapide du nucléaire, telle que souhaite la population. Le scénario 2, qui part favori, ne sert qu’à gagner du temps. Il n’encourage pas les acteurs du secteur énergétique à investir dans l’efficience énergétique et dans les énergies renouvelables. La nécessaire réorientation du secteur se trouve inutilement retardée. Les Verts attendent du Conseil fédéral qu’il mette tout en œuvre pour empêcher l’autorisation de nouvelles centrales. Si le gouvernement souhaite véritablement sortir de l’atome, il doit immédiatement entreprendre de modifier la loi sur l’énergie nucléaire, sans attendre une décision du Parlement.

Pour un arrêt immédiat de Mühleberg 

Le scénario 3, qui dessine les grandes lignes d’une sortie anticipée du nucléaire, ne parvient cependant pas à convaincre tout-à-fait. Les résultats de l’audit de sécurité effectué par l’’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) commandent en outre d’arrêter immédiatement la centrale vétuste de Mühleberg.

Le potentiel des économies, de l’efficience énergétique et des énergies renouvelables est sous-estimé. Récemment lancée, l’initiative des Verts pour la sortie du nucléaire prouve qu’il est possible de se passer totalement de l’atome dès 2029 déjà.

Les Verts appellent le Parlement à faire un pas de plus pour accélérer la sortie du nucléaire. Il doit confier au Conseil fédéral le mandat explicite de sortir du nucléaire et d’orienter la politique énergétique suisse vers la durabilité.