Trois ans après le début de la crise financière et l’opération de sauvetage de l’UBS, les banques peuvent continuer à tout se permettre sur des marchés financiers rongés par la spéculation. La classe politique n’a pas été à la hauteur de la tâche. En Suisse, la majorité du Conseil fédéral et du Parlement a refusé de prendre les mesures de régulations qui s’imposaient ; la volonté d’améliorer les lois manque également au niveau international. Demain samedi, des citoyennes et citoyens indignés descendront dans les rues du monde entier pour protester de manière non-violente et appeler les politiciens à agir enfin dans l’intérêt des populations et non plus seulement des grandes banques.

Des revendications claires
Le mouvement des Indignés lance un défi à la classe politique. Les Verts ont reçu le message et vont s’engager encore davantage pour traduire en revendications politiques concrètes les critiques que la rue adresse au secteur financier. Des lois doivent être instaurées pour que le système bancaire différencié, la taxe sur les transactions financières et une régulation efficace des produits dérivés deviennent réalité. Les Verts attendent des partis bourgeois qu’ils fassent rapidement leur autocritique sur ces questions. La politique de dérégulation et de défiscalisation des entreprises menée jusqu’ici est irresponsable, menace le bien commun et nuit à l’environnement.