Lors de leur assemblée, les VERT-E-S ont donné un coup d’envoi enthousiaste à l’année électorale 2023, avec en fer de lance la votation relative à la loi sur la protection climatique – le contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers. « Cette votation sera l’une des plus importantes pour les décennies à venir », a souligné Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE, en rappelant que les VERT-E-S ont accompagné ce projet issu de la société civile depuis le début et ont contribué de manière déterminante à l’élaboration du contre-projet indirect au Parlement. « Il s’agit d’une étape-clé pour la politique climatique suisse. Aujourd’hui, ce ne sont pas les solutions qui manquent pour protéger le climat, mais bien la volonté politique de les mettre en œuvre », a martelé Balthasar Glättli dans son discours. Les VERT-E-S mettront toute leur énergie pour que cette importante votation passe la rampe. En vue des élections fédérales 2023, il est primordial que la population envoie un signal clair en faisant barrage à la droite qui empêche des avancées significatives dans la protection de l’environnement.

Fin de la consultation auprès des membres – Programme électoral avalisé
Durant l’après-midi, les VERT-E-S se sont penché-e-s sur leur programme électoral pour la prochaine législature. Intitulé Agenda 2023-2027, ce programme contient une liste d’objectifs qui servira de ligne directrice pour les quatre prochaines années. Cet agenda est le fruit d’une consultation publique hors norme : des centaines de membres y ont participé en déposant 1200 propositions en tout. Grâce à leur engagement, les membres ont introduits des revendications supplémentaires, comme l’interdiction des vols internes, un congé prénatal ou encore la création de communautés énergétiques. Et l’inclusion des personnes en situation de handicap figure désormais dans un chapitre à part entière.

Oui au co-lancement de l’initiative Europe
Finalement, les délégué-e-s ont accepté le co-lancement de l’initiative Europe qui sera portée par une large alliance de la société civile. Depuis la rupture unilatérale des négociations par le Conseil fédéral pour conclure un accord-cadre, la politique européenne de la Suisse est dans l’impasse. Une situation intenable, étant donné que les plus grands défis de notre époque – crise climatique, guerre en Europe, protection des données – ne peuvent être résolus qu’ensemble. « Cette initiative doit donner un nouvel élan à la politique européenne et faire pression sur le Conseil fédéral et les partis gouvernementaux pour qu’ils clarifient enfin les questions institutionnelles avec l’UE et accordent la priorité nécessaire à la politique européenne », a martelé Nicolas Walder, conseiller national GE. En ancrant les mesures d’accompagnement dans la Constitution, l’initiative garantit par ailleurs qu’une éventuelle solution ne puisse être trouvée aux dépens de l’application de la protection des salaires. Au-delà de cela, l’initiative a également pour but d’enfin déclencher un débat de fond sur la place de la Suisse en Europe.