Le mandat du Conseil fédéral sur le climat est totalement insuffisant. La Suisse doit réduire ses émissions de CO2 à l’étranger aussi. Tout le reste n’est que calculs d’épicier.
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

En termes d’émissions par tête, la Suisse se retrouve tout juste dans le premier tiers du classement mondial. Mais en réalité, pour le climat c’est « du chiqué ». Car la production des marchandises importées en Suisse n’entre pas dans cette statistique. Elle est attribuée aux pays producteurs dans les bilans climatiques internationaux, ce qui revient à leur faire compenser nos émissions de CO2. Ce n’est pas loyal ! Et entretemps, les émissions suisses de CO2 à l’étranger sont aussi élevées qu’à l’intérieur du pays. L’enjeu est donc de taille.

Les Verts demandent au Conseil fédéral de s’engager à Paris pour corriger cette injustice. Les émissions de CO2causées à l’étranger doivent désormais être comptabilisées dans les objectifs climatiques nationaux.

La délégation des Verts à la Commission de l’environnement du Conseil national (CEATE-N) appelle également au retrait des investissements dans les énergies fossiles, à un objectif climatique ambitieux, à de meilleurs standards pour les projets de compensation du CO2, de même qu’à une contribution significative de la Suisse à des mesures de protection du climat dans les pays les plus pauvres de la planète.

Les Vert’libéraux soutiennent un débat urgent sur le climat 
Les Verts appellent en outre à un débat urgent sur le climat pendant la session d’automne. Les Vert’libéraux ont déjà promis leur soutien.

La Commission de l’environnement débat du mandat pour le climat
La CEATE-N débat aujourd’hui du mandat de négociation de la Suisse pour la Conférence sur le climat qui se tiendra en décembre à Paris. L’été caniculaire de 2015 a démontré qu’il est plus que temps de mettre les bouchées doubles pour protéger le climat.