Cette décision est une marque d’indigence. La Commission européenne a décidé hier des mesures courageuses en faveur du recyclage et de l’écoconception. Le Parlement suisse enterre un projet de loi qui ne lui arrive pas à la cheville !
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

Le Conseil des Etats a refusé aujourd’hui le contre-projet indirect à l’initiative pour une économie verte, dont les débats auront duré trois ans. La révision de la loi sur la protection de l’environnement se proposait d’instaurer des mesures modérées afin de ménager nos ressources naturelles. Comme on pouvait s’y attendre, le renforcement de la droite conservatrice lors des dernières élections a donné le coup de grâce au projet du Conseil fédéral. C’est pourquoi les Verts soumettront leur initiative au verdict des urnes en 2016.

Les Verts peuvent compter sur le soutien du PS, des Vert’libéraux, de Swisscleantech, de Pusch, du Fonds Bruno Manser, d’OEKU et du Global Footprint Network. Et un comité est déjà en train d’être mis sur pied.

Votation probable en juin ou septembre 2016
Ce sera probablement en juin ou septembre l’année prochaine que la population pourra décider si l’économie doit s’adapter à la réalité en termes de protection climatique, d’efficacité des ressources et de normes environnementales. L’initiative est pratiquement identique au contre-projet du Conseil fédéral que le Parlement vient de rejeter définitivement.

L’évidence même
L’initiative demande que l’on ménage les ressources naturelles. Selon trois axes : protection climatique, recyclage & écoconception ainsi que des importations plus propres grâce à des normes minimales. Ces objectifs environnementaux sont accessibles et évidents : la Suisse ne ferait en aucun cas œuvre de pionnière. Ces mesures permettraient à la Suisse de réduire son empreinte écologique à une Terre d’ici 2050. Les avantages économiques sont clairs : l’efficacité énergétique et matérielle est profitable, garantit des emplois d’avenir et encourage l’innovation.