Les Verts suisses réclament l’abandon des énérgies fosssiles d’ici à 2050
Le réchauffement climatique à l’échelle mondiale fait peser de graves menaces sur le vingt-et-unième siècle. La fonte des glaciers alpins est l’un des nombreux signaux d’alarme. Pour que le réchauffement global n’excède pas deux degrés, l’humanité doit massivement réduire ses émissions de gaz à effet de serre. La Conférence sur le climat de l’ONU qui doit se tenir du 7 au 18 décembre à Copenhague est de la plus haute importance pour décider d’un accord post-Kyoto. Une délégation des Verts suisses se rendra dans la capitale danoise. Le parti écologiste a présenté aujourd’hui ses exigences lors d’une conférence de presse.
Le prochain accord climatique devra donner un sérieux coup de frein, si l’on veut éviter que la température mondiale n’augmente de plus de deux degrés par rapport à l’ère pré-industrielle, ce qui mettrait en danger la survie de l’humanité. La Suisse doit s’engager de manière active pour les négociations de Copenhague bénéficient réellement au climat. Les Verts suisses demandent à la délégation suisse de défendre les positions suivantes :
1. L’approvisionnement énergétique du futur doit être respectueux de l’environnement et garantir la sécurité des populations. Raison pour laquelle les Verts réclament l’abandon des énergies fossiles d’ici à 2050. Cet objectif doit servir de base à un traité post-Kyoto. Pour la Suisse, cela implique de réduire les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire d’au moins 40% d’ici à 2020. Par ses importations, notre pays est en outre indirectement responsable du rejet d’importantes quantités de CO2 à l’étranger (énergie grise). En plus de l’effort de réduction à domicile, il lui faut donc compenser 40% de ses émissions par des investissements dans des projets de réduction de gaz à effet de serre. À cette fin, le Conseil fédéral doit élaborer un « plan d’action zéro carbone ».
2. L’accord post-Kyoto doit impérativement se fonder sur une exigence de « justice climatique ». Selon le principe du pollueur-payeur, la Suisse a une double responsabilité : en plus de réduire ses propres émissions, elle doit aider les pays en développement à faire de même en mettant à disposition les moyens financiers et les technologiques nécessaires. Concrètement, cela signifie que la Suisse milite pour la création d’un fonds climatique alimenté par les pays industrialisés à hauteur de 160 milliards de francs par année et destiné à soutenir l’effort de réduction des pays du sud. Pour la période de 2013 à 2017, la Suisse y verserait annuellement 1,7 milliards.
3. Le trafic aérien et maritime doit se soumettre aux objectifs internationaux de réduction dès 2013.
4. L’énergie atomique ne doit pas être utilisée pour faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre.