Le Conseil des États assouplit à outrance la loi sur le matériel de guerre : ce passe-droit pour l’industrie de l’armement n’apporte rien à l’Ukraine tout en réduisant massivement la transparence et le contrôle démocratique.
Clarence Chollet, conseillère nationale NE

A en croire le Conseil des États, les exportations d’armes devraient être autorisées pour certains pays, même si ceux-ci violent les droits humains ou sont impliqués dans des conflits internes ou internationaux. Cet assouplissement dangereux de la loi sur le matériel de guerre va encore plus loin que les projets du Conseil fédéral et rompt toutes les promesses faites aux initiant-e-s de l’initiative correctrice. 

Avec cet assouplissement, le Conseil des États cède aux sirènes de l’industrie de l’armement qui ne cherche qu’à augmenter ses profits. Car en réalité, les exportations d’armes n’ont jamais chuté. Pire encore, les autorisations d’exportation ont presque doublé par rapport à 2023. Comble de l’ironie, un pays ne profite en rien de cet assouplissement : l’Ukraine, à qui les livraisons d’armes restent interdites. 

Le passe-droit accordé par le Conseil des États à l’industrie de l’armement ne prévoit ni transparence ni contrôle démocratique. C’est pourquoi les VERT-E-S s’opposent fermement à cet assouplissement et soutiendront le référendum.