La lutte contre le jeu excessif et ses ravages doit être l’objectif premier de cette loi. Si elle fait des petits pas dans cette direction, elle ne se donne pas assez les moyens pour combattre cette addiction.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Cette nouvelle loi a l’avantage de poser un cadre clair et régulé aux jeux d’argent. Malheureusement, plusieurs lacunes persistent: elle ne protège pas encore suffisamment les joueurs face au jeu excessif. Et le blocage de site internet proposé dans la loi n’est pas crédible pour lutter contre le jeu excessif. Pour toutes ces raisons, les Verts ont déposé une proposition de renvoi accompagnée de pistes pour améliorer ce projet.

Les Verts disent :

  • Non au blocage d’internet : cet outil ne constitue pas une mesure de prévention efficace. En effet, il peut être facilement et rapidement contourné. Il faut interdire en amont. Les Verts ont proposé des alternatives concrètes au blocage, plus efficaces et proportionnées. Un système de delisting (suppression d’un site internet de l’index d’un moteur de recherche), existant déjà au Royaume Uni ou une interdiction de la publicité pour les prestataires de jeu d’argent en ligne non autorisés en Suisse pourraient s’avérer plus efficaces.
  • Oui à une meilleure protection des joueurs : avec l’instauration d’une taxe contre la dépendance aux jeux et la réintroduction dans la loi d’une commission consultative composée d’experts chargés de suivre de près un marché des jeux d’argent en forte évolution.
  • Les gains de plus de 10’000 francs provenant des jeux d’argent doivent être imposés. A l’heure actuelle, les gains issus des loteries et paris sportifs sont imposés. La nouvelle loi prévoit que l’ensemble des gains seraient désormais exonérés d’impôts. Cette mesure va à l’envers du bon sens, les chanceux ne seraient pas taxés, alors que les travailleurs le seraient. Cela semble plus relever de la promotion du jeu que de la prévention face à ce qui peut devenir une addiction.