La commission de l’environnement a enfin reconnu l’importance des flux financiers pour le climat, cependant les mesures prévues ne suffisent pas. La place financière doit s’engager résolument dans le tournant énergétique et désinvestir des énergies fossiles.
Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE, membre CEATE

Suivant une proposition des VERT-E-S, la commission prévoit que l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) et la Banque nationale examinent leurs risques financiers liés au climat et en publient les résultats. Aussi réjouissant soit-elle, cette avancée ne suffit pas. C’est pourquoi les VERT-E-S demandent en plus que la Confédération convienne avec le secteur financier des objectifs et des mesures contraignantes pour que ses placements soient climat-compatibles et que toutes les grandes entreprises publient leurs risques liés au changement climatique.

La place financière suisse est une des plus importantes au monde. Alors que l’ensemble des ménages et entreprises en Suisse émettent quelque 50 millions de tonnes de CO2 par année, notre place financière, en plaçant ses capitaux dans les énergies fossiles, est responsable à l’échelle mondiale d’environ 1’100 millions de tonnes de CO2 dans le même laps de temps. Par ailleurs, l’accord de Paris sur le climat exige notamment que les flux financiers aillent de pair avec les objectifs de protection climatique.