La CEATE-E a décidé hier de proposer le rejet de l’initiative des Verts pour une économie verte. Elle a de plus refusé d’entrer en matière sur le projet de révision de la Loi sur la protection de l’environnement (LPE) que le Conseil fédéral présente comme contre-projet indirect à l’initiative. Conformément à l’initiative, ce contre-projet propose pourtant des mesures concrètes pour favoriser la réutilisation, la revalorisation et le recyclage des ressources, afin de rendre notre économie plus efficiente.

Cette réaction dogmatique de la CEATE-E est irresponsable à trois titres:

  • D’un point de vue environnemental d’abord, car notre économie actuelle gaspille les ressources au détriment des autres habitants de la planète et des générations futures, fonctionnant comme si nous avions les ressources de près de trois planètes à disposition.
  • D’un point de vue économique ensuite, car dans un monde où les ressources sont de plus en plus rares, seules les économies les plus efficientes seront performantes et concurrentielles à l’avenir.
  • D’un point de vue politique enfin, car en refusant de prendre des mesures ciblées pour réduire notre empreinte écologique, la commission fait le lit de ceux qui veulent isoler la Suisse pour protéger notre environnement.

Nous n’avons qu’une seule planète et elle mérite mieux que des belles promesses. Il ne suffit pas de dire que l’on se préoccupe de la surexploitation des ressources. Les Verts demandent au Parlement de prendre ses responsabilités et de considérer sérieusement tant le contre-projet du Conseil fédéral que leur initiative.

Conférence de presse le 15 septembre
Le 15 septembre prochain à 11h, à Berne, les Verts présenteront les points forts du contre-projet du Conseil fédéral et de leur initiative, ainsi que les avantages de l’économie circulaire pour notre environnement, pour l’économie et pour les consommateurs, en présence de Mathis Wackernagel, concepteur de la notion d’empreinte écologique et membre du comité de l’initiative pour une économie verte.