Un emploi permet de garantir son autonomie financière, mais également de trouver sa place dans la société. C’est l’un des buts de la 6e révision de l’AI. Il est cependant irréaliste de vouloir réinsérer plus de 16’000 invalides dans le monde du travail durant les sept prochaines années.

Le marché de l’emploi ne parvient déjà pas aujourd’hui à absorber les personnes au chômage. La concurrence y est féroce, et les plus faibles se trouvent de plus ou plus souvent exclus de cette course à la performance. Les personnes handicapées ne sont pas les bienvenues.

Pour favoriser leur insertion professionnelles, il ne suffit pas de supprimer leur rente. La loi doit obliger les employeurs à embaucher des personnes handicapées. Raison pour laquelle le groupe parlementaire des Verts soutient l’introduction de quotas pour les entreprises à partir d’une certain taille.

Pas de discrimination au détriment des rentes acquises
Pour les Verts, il est inacceptable que des rentes acquises soient supprimées, ou de nouvelles rentes refusées parce que l’AI a décidé d’exclure les maladies psychiques (troubles de la personnalité, douleurs chroniques, syndrome post-traumatique) ou les séquelles d’accidents (coup du lapin).

Les personnes qui présentent ces symptômes se trouvent discriminées sans aucune considération pour le degré de gravité de leur état. Ce qui en résultera, c’est un transfert des coûts vers l’aide sociale, et donc le budget des cantons et les communes.

Non à la révision, oui au budget d’assistance
Ces considérations conduisent le groupe des Verts à rejeter la 6e révision. Ils soutiennent par contre l’introduction définitive du budget d’assistance pour toutes les personnes handicapées qui en font la demande. En cas de rejet de la révision, les parlementaires écologistes militent pour que le budget d’assistance soit traité séparément et mis en œuvre le plus rapidement possible.