L’initiative 1:12 est nécessaire parce que ni le Conseil fédéral ni l’économie n’ont de recette pour contrer la propension à se servir soi-même qui règne au plus haut niveau des entreprises.
Regula Rytz, conseillère nationale BE

La lutte pour une plus grande équité salariale et contre les salaires indécents des managers entre dans la dernière ligne droite. Aujourd’hui, mardi, Regula Rytz, Christian Levrat, David Roth et Giorgio Tuti ont appelé, au nom des Verts, du PS, de la Jeunesse socialiste et de l’USS, à voter oui à l’initiative 1:12.

La Suisse a changé, ces derniers mois: des dizaines de milliers de banderoles portant les chiffres 1:12 sont suspendues aux balcons et aux fenêtres. Une foule colorée de militantes et de militants de tous âges converge chaque fin de semaine vers les centres des villes. Patrons et associations économiques vouent aux gémonies les excès salariaux des grands managers et font l’apologie du partenariat social. Le thème de l’équité salariale fait quotidiennement les unes des journaux et remplit les salles où se tiennent débats et forums de discussion. Ce dernières années, peu de projets ont mobilisé autant et suscité un si large débat.

Le peuple suisse a une occasion unique de mettre fin aux salaires excessifs par la voie démocratique. Les dirigeants d’UBS se sont accordés l’an dernier 2,5 milliards de francs de bonus – alors que simultanément la banque faisait 2,5 milliards de perte. Il y a eu aussi, par exemple, les cadeaux de bienvenue de 26 millions de francs comme dans le cas Orcel, les indemnités de départ de 72 millions comme dans le cas Vasella, un salaire total de 90 millions de francs, malgré une garantie de l’Etat, comme dans le cas Dougan. Il faut faire cesser cette démesure pour que l’économie suisse soit de nouveau au service de tous et pas seulement de quelques-uns. Le président du Parti socialiste Christian Levrat souligne: «Maintenant, il faut que tous ceux qui veulent des salaires plus équitables se déplacent pour voter cette initiative.»