Cette proposition est un « loup déguisé en agneau » : au lieu de promouvoir l’électromobilité, elle conduit à un parc automobile plus nocif pour le climat.
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

La Commission de l’environnement du Conseil des Etats rejette la motion « Voitures de tourisme. Promotion de technologies de propulsion plus écologiques, sans subventions ». Les Verts saluent cette décision.

La motion réclame que les véhicules à faibles émissions soient à nouveau pris en compte plusieurs fois dans le calcul de la réduction de CO2 des véhicules. Ainsi, l’émission moyenne de CO2 du parc automobile serait fortement poussée en-dessous de la valeur effective. Certes, le nombre de véhicules à faibles émissions augmenterait dans les importations. En même temps, cela créerait toutefois une incitation à importer plus de véhicules à fortes émissions de CO2. La conséquence en serait plus de véhicules sur les routes et plus de CO2 dans l’air.

La surpondération des véhicules à faibles émissions favorise l’introduction sur le marché de nouvelles technologies, mais perd de son sens avec le temps et doit être supprimée afin d’éviter de fausses incitations. C’est pourquoi depuis 2016 tous les véhicules sont pondérés de manière identique.

Pour promouvoir l’électromobilité, il faut donner à l’industrie une sécurité dans la planification et l’investissement, par exemple avec la fixation de délais clairs pour l’abandon des moteurs à combustion sur les véhicules. C’est ce que réclame le conseiller national Balthasar Glättli dans sa motion « Immatriculer uniquement les voitures à émissions zéro à partir de 2025 ».