Une politique migratoire réglementée et qui garantit les droits fondamentaux des migrant-e-s : c’est ce que souhaite le pacte mondial sur les migrations de l’ONU. Le fait que la majorité réunissant l’UDC, le PLR et le Centre ne veuille même pas en débattre en dit long…»
Balthasar Glättli, président des VERT-E-S suisses, conseiller national ZH

En 2018, les partis d’extrême droite de toute l’Europe ont fait campagne à grand renfort de fausses informations contre le pacte migratoire de l’ONU, dont la Suisse a elle-même mené la négociation. L’UDC a sauté sur cette campagne et a fait plier les partis de centre-droit. Dans leur campagne contre le pacte sur les migrations, les partis bourgeois reprochaient, en 2018, au Conseil fédéral de vouloir approuver ce pacte sans un aval parlementaire. Aujourd’hui, nous avons exactement ce que la majorité de droite a demandé dans plusieurs motions : une proposition du Conseil fédéral soumise au Parlement… Mais par pure peur d’un débat sur le contenu, le sujet est reporté de plusieurs mois.

Le pacte sur les migrations ne cherche à réglementer que l’évidence : les États doivent prendre conscience que la politique migratoire est une tâche à laquelle la communauté internationale doit s’atteler ensemble. Il faut aussi rappeler aux États que le respect du droit s’impose aussi dans la politique migratoire. Le pacte sur les migrations stipule explicitement que les États peuvent continuer à définir leurs propres politiques migratoires et à réguler leur migration. Mais en même temps, il est précisé que les migrant-e-s ont des droits fondamentaux, quel que soit leur statut de résidence. C’est exactement ce que défendent les VERT-E-S.