Le choix d’un lieu de stockage ne résout en rien la problématique des déchets nucléaires. Les nombreuses questions sur la sécurité et les coûts restent en suspens. On ignore quelle quantité de déchets nucléaires nous devrons finalement stocker, car les centrales suisses continuent de fonctionner pour une durée illimitée.
Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE

Pour les VERT-E-S, il est clair que la Suisse doit assumer la responsabilité de ses propres déchets nucléaires – des déchets dont les VERT-E-S n’ont jamais voulu. Pour nous, il est tout aussi clair que la population n’acceptera aucun lieu de stockage des déchets nucléaires devant sa porte tant que la sécurité du dépôt n’est pas garantie et que le volume de stockage nécessaire n’est pas connu. Pour nous, il est hors de question d’entreposer des déchets nucléaires sans sortir du nucléaire de manière contraignante, en mentionnant une durée de vie maximale pour les anciennes centrales nucléaires.

De plus, la récupération des déchets nucléaires doit être garantie tout comme l’interruption de la planification sur le site Nord des Lägern si de nouvelles connaissances remettent en question le stockage sûr des déchets hautement radioactifs. Pour les VERT-E-S, la dépendance de la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra) vis-à-vis des exploitants de centrales nucléaires est toujours problématique. Des doutes subsistent aussi quant à l’indépendance de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). C’est pourquoi les VERT-E-S demandent une surveillance supplémentaire effectuée aussi par des expert-e-s indépendant-e-s venant d’autres pays. Ces expert-e-s doivent contrôler en permanence les évaluations et les conclusions de la Nagra.

Il est incontestable que nous sommes responsables de ces déchets radioactifs, même si les VERT-E-S n’en ont jamais voulu. 

Les centrales nucléaires ne garantissent pas la sécurité d’approvisionnement
L’énergie nucléaire n’est pas une solution pour un approvisionnement énergétique sûr. Pour preuve : la menace d’une catastrophe nucléaire plane sur la centrale de Zaporijia, en raison de la guerre en Ukraine, des centrales suisses ont dû arrêter leur activité cet été à cause de la chaleur, et de nombreuses centrales françaises ont été mises à l’arrêt en raison de leur mauvais état. De plus, tout l’uranium provient de l’étranger et 60% de Russie, ce qui rend la dépendance encore plus critique que pour le gaz. Un retour à l’ère nucléaire, comme le réclament l’UDC et le PLR, est absurde ! Une politique énergétique tournée vers l’avenir mise sur les alternatives renouvelables. Celles-ci sont moins chères et plus rapidement disponibles.