Les VERT-E-S s’engagent depuis toujours pour une politique agro-alimentaire durable, menée aux côtés des agriculteurs et agricultrices progressistes (voir notre résolution sur l’économie agro-alimentaire). La PA22+ pose un jalon important vers une économie agro-alimentaire durable qui allie sécurité alimentaire et protection des ressources naturelles. Deux objectifs qui vont de pair. Ce n’est qu’en préservant nos ressources naturelles indispensables à la production, comme la biodiversité ou la qualité des sols, que la sécurité alimentaire sera garantie à long terme.

Ce même constat a été tiré dans le rapport sur l’orientation future de la politique agricole que le Conseil fédéral a adopté en juin dernier. « Ce rapport montre la direction à suivre, mais pourquoi remettre sa mise en œuvre à plus tard ? La politique agricole 22+ doit en particulier fixer dès maintenant des objectifs climatiques pour la branche », souligne Adèle Thorens, conseillère aux États VD.

L’agriculture doit faire partie de la solution
Il est extrêmement important que la protection du climat fasse partie intégrante de la PA22+, maintenant, et pas seulement lors de la prochaine étape de la réforme de la politique agricole, qui entrera en vigueur au plus tôt en 2030. Le monde agricole est déjà touché de plein fouet par de graves sécheresses et inondations. Phénomènes contre lesquels il a besoin de réponses immédiates. Selon l’orientation de la PA22+, l’agriculture peut soit accélérer le réchauffement climatique soit faire partie de la solution. Le Parlement doit maintenant avancer dans le dossier de la politique agricole et poser définitivement les jalons de l’agriculture et de l’industrie agro-alimentaire de demain.

Toujours dans l’optique de mener une véritable agriculture durable, les VERT-E-S s’opposeront fermement, demain au Conseil national, à plusieurs propositions qui tentent d’affaiblir la protection des sols ainsi que la biodiversité. Ces interventions vont à l’encontre des promesses faites durant la campagne de votation sur les pesticides de réduire les risques liés aux produits phytosanitaires. Elles visent aussi à démanteler des mesures déjà prises en faveur de la biodiversité.