Nous voulons sortir du nucléaire et non une loi qui permet d’exploiter nos centrales sans date-butoir.
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

L’énergie nucléaire représente un danger mortel et incontrôlable. Fukushima l’a montré, mais en Suisse également les constats d’avarie ou d’autres incidents n’en finissent pas :

  • A Beznau, insuffisance de l’alimentation de secours et du système de refroidissement d’urgence ; corrosion de l’acier de l’enceinte de confinement primaire.
  • La règle des 30 minutes n’y est pas respectée, ce qui signifie qu’en cas d’avarie, la sécurité n’est pas garantie durant les 30 premières minutes.
  • Mühleberg : le manteau du réacteur est fissuré ; il n’y a pas d’approvisionnement en eau de refroidissement indépendant de l’Aare, parasismique et résistant aux crues.
  • Leibstadt : des trous dans l’enveloppe du réacteur sont passés inaperçus durant 6 ans.
  • Les paléo-centrales de Beznau et de Mühleberg ne pourront jamais être rééquipées pour atteindre le niveau de sécurité actuel.
  • Aucune centrale suisse n’est protégée contre des catastrophes aériennes ciblées.

Face à de telles déficiences, le Conseil fédéral et la Commission de l’environnement du Conseil national se montrent imprévoyants et irresponsables. En fixant des objectifs beaucoup trop modestes, ils freinent le développement des énergies renouvelables au lieu de l’encourager. Enfin, aucun objectif contraignant ni mesure rigoureuse n’est prévue pour réduire notre consommation énergétique.