Protégeons la démocratie de la mainmise des géants de la tech
Samedi, quelque 250 personnes ont participé à Olten au deuxième Sommet du changement, organisé par les VERT-E-S suisses. Cette année, les participant-e-s ont débattu de la manière dont la population pouvait faire face aux géants de la tech pour défendre la démocratie. Suite à ces échanges, une résolution verra le jour et sera soumise à l’approbation des délégué-e-s des VERT-E-S en janvier.
Aujourd’hui près de 50 % de la population suisse souffre de «déficit d’information» et 90 % des moins de 24 ans s’informent uniquement via Instagram. La conséquence : le discours démocratique et social dépend d’algorithmes en mains des oligarques de la tech. Ce qui soulève des questions fondamentales : comment adapter notre démocratie au monde numérique actuel? Et à quoi pourrait ressembler un monde dans lequel un petit nombre d’entreprises contrôlent l’ensemble de l’infrastructure numérique?
Telles ont été les questions abordées aujourd’hui à Olten (SO) par 250 participant-e-s au deuxième Sommet du Changement organisé par les VERT-E-S suisses, intitulé « Une communauté numérique plutôt qu’une oligarchie technologique ». Auteure et activiste, spécialiste de la participation numérique, Marina Weisband a introduit la question des dangers que font peser les géants de la tech sur la démocratie, que ce soit par la diffusion de fils personnalisés ou des fake news, propagées grâce aux algorithmes et jamais pondérés. Suite à cette présentation, les participant-e-s, réparti-e-s dans neuf ateliers, ont échangé leurs idées pour mettre sur pied un plan d’action dans les domaines des droits numériques, de la régulation des plateformes ou encore dans l’utilisation des ressources.
Des règles claires protègent la démocratie
« Nous devons tout mettre en œuvre pour que le monde numérique fonctionne de manière écologique, sociale et démocratique », souligne Lisa Mazzone, présidente des VERT-E-S suisses. « Actuellement, ce sont les oligarques de la tech qui décident de l’exercice de nos droits fondamentaux dans l’espace numérique. Le Conseil fédéral et le Parlement doivent reprendre les rênes et assumer leurs responsabilités. » Pour les VERT-E-S, il est essentiel de poser des règles claires qui protègent la démocratie et la société.
Les idées développées lors du « Sommet du Changement » auront une influence directe et durable sur la politique numérique des VERT-E-S suisses. Elles serviront de base à l’élaboration d’une résolution qui sera soumise au vote lors de l’assemblée des délégué-e-s en janvier 2026.