Les organismes de protection des animaux luttent depuis de nombreuses années pour que la cause des animaux maltraités soit mieux défendue devant les tribunaux. Leur demande a été examinée lors de la révision de la loi sur la protection des animaux et du code de procédure pénale, mais à chaque fois rejetée à une courte majorité. La loi sur la protection des animaux ne saurait pourtant remédier seule aux problèmes évidents posés par l’application de procédures pénales dans des situations où les intéressés ne peuvent se défendre eux-mêmes. Les organisations qui portent plainte en leur nom continuent à se voir refuser le droit de consulter les dossiers et de se faire représenter par un avocat. Elles ne sont en outre pas habilitées à recourir contre les décisions de la justice.

L’initiative pour un avocat de la protection des animaux est actuellement le seul moyen politique de faire valoir le droit des animaux dans la procédure pénale, depuis qu’une majorité du Parlement a refusé le contre-projet indirect auquel avaient collaboré les organisations de protection des animaux. L’expérience du canton de Zurich en témoigne : l’avocat pour la protection des animaux qui y opère depuis 1992 recueille aujourd’hui un large soutien des autorités et de la population.

Une meilleure protection profite également à l’agriculture

Les animaux de rente nécessitent eux aussi d’être protégés. Une pression féroce s’exerce sur le prix de la viande et du lait. Les Verts déplorent cet état de fait. Pour les animaux, il s’ensuit des traitements inadaptés et un risque accru de maltraitance. Bien loin d’être une nouvelle source de tracasserie pour les paysans et les éleveurs suisses, l’avocat de la protection des animaux participe au label de qualité suisse.